Les problèmes pratiques du pays se posent et se poseront encore, on a beaucoup parlé, ici, dans cet espace, on reparlera encore, le lecteur a pu se rendre compte par lui-même. Le discours officiel, le discours partisan qu'il soit neutre ou partiel, nous donne la matière et la possibilité de discerner sur toutes les questions d'actualité nationale. A chaque langage le citoyen voit ce que le pays est devenu. Il faudrait, pour remonter la pente, résoudre les problèmes économiques et sociaux, ceux qui se sont greffés à l'économie nationale au lendemain de la chute du prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux, l'anarchie et le désordre dans la pratique politique, etc. Beaucoup de travail. Beaucoup de solidarité et de complémentarité, celles de toutes les énergies nationales pour sortir de ce marasme. Imagine-t-on ce que serait l'Algérie 2015 si le remboursement de sa dette extérieure n'a pas été effectué par anticipation ? Un pays et une économie à la traine, proche de la situation qui prévaut présentement en Grèce, mieux encore sous une autre perfusion du FMI et de la Banque mondiale. En clair une hypothèque de la décision politique et économique Face à tout cela, le discours politique officiel paraît être la garantie que cela ne se fera pas. Ahmed Ouyahia, SG du RND, ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, l'a confirmé samedi au cours de la rencontre organique avec les cadres de son parti de la wilaya d'Alger : " Nos réserves de change couvrent les besoins du pays pour les quatre ou cinq prochaines années ", a-t-il laissé entendre. Si l'économie nationale a connu un développement extrêmement important et de grandes mutations se sont opérées au sein de la société, dans le cadre du passage d'une économie dirigée et centralisée à une économie libre, basée sur le principe de la liberté d'initiative et de la concurrence loyale, il, est dès lors, impératif pour le gouvernement d'entreprendre de nouvelles mesures en vue d'adapter cette option économique aux exigences de l'économie de marché, c'est-à-dire permettre au secteur privé de s'impliquer fortement et drainer l'investissement national dans la finalité de réduire la dépendance récurrente des hydrocarbures, ressource non renouvelable, et ce faisant, œuvrer en parallèle avec le secteur public et le partenariat étranger pour créer la richesse basée sur des ressources diversifiées à même de garantir aux Algériens leur droit au progrès et à la prospérité. A travers ce processus de développement, il est inéluctable que l'intégration de l'Algérie dans l'économie mondiale, à travers l'Accord d'association avec l'Union européenne (UE) et son éventuelle adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), conduira, sans nul doute, à la fin de l'état de monopole, et plus précisément, la fin du droit absolu d'être protégé par le droit national. Elle conduira, également selon les orientations du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, " à la consécration du principe selon lequel le contrat est la seule et unique référence régissant les rapports entre contractants. Ces derniers auront, dans ce cadre, recours à des instances d'arbitrage privées, institutionnelles ou conventionnelles pour le règlement de leurs litiges ". A la lumière de ces orientations, le gouvernement est instruit, aujourd'hui, à adopter de nouveaux critères d'exercice, prenant en compte les développements accélérés dans les différents domaines, pour que l'économie nationale puisse être prête à faire face aux nouveaux défis, dictés par les conjonctures économiques et financières actuelles. Pour ce faire, il importe d'identifier les lacunes et réformer les conditions d'organisation, de gestion et d'exercice de l'économie nationale, conformément aux exigences de l'heure, au besoin visant à préserver la cohésion sociale, permettre la création d'une synergie entre l'ensemble des acteurs de la vie économique et arrimer irrémédiablement la société algérienne dans la voie de la modernité à l'effet de prendre en charge, avec efficacité et célérité, les préoccupations et besoins fondamentaux des citoyens.