Suite à la persistance de la chute du prix du baril de pétrole, le moment est certes difficile pour le développement économique et social du pays, mais les atouts, les potentialités dont dispose le pays sont susceptibles d'écarter le gros des effets directs de cette crise et réinstaller la confiance dans le futur. Et pour gagner cette bataille, il faudra profiter au maximum de ces richesses, c'est-à-dire le gérer le plus rigoureusement possible afin qu'elles donnent plus de poids à l'économie nationale et au développement global du pays. Nul ne peut désormais en douter, l'avenir de l'Algérie repose principalement sur ses propres ressources. Outre l'effet positif qu'ont eu les différents programmes de développement économique et social lancés depuis 2000, il est évident aujourd'hui que, sans l'élévation du niveau de vie, et donc du pouvoir d'achat, la société algérienne ne saurait vivre aisément, tant que les effets ne sont pas immédiats. La volonté politique dans ce champ ne fait pas de doute, les secteurs prioritaires ont été déjà définis au titre de la concrétisation du programme quinquennal 2015-2019. Dans ce contexte, la paix et la stabilité sociale sont indispensables afin de prendre d'autres initiatives économiques et sociales voire politiques pour atteindre le progrès et la prospérité de tous sans aucune exclusive. Mais il ne faut pas qu'on demande l'impossible, le gouvernement est à l'écoute des préoccupations de la population avec un esprit ouvert et compte aller plus loin pour sortir de la dépendance de la rente pétrolière. En effet, quoi que disent les mauvaises langues, le gouvernement qui a comme essence de son Plan d'action, le programme politique du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, entend avoir le mot décisif dans l'élaboration de la stratégie de développement du présent quinquennat et pour une plus grande définition d'objectifs économiques et sociaux pour lesquels il attend la contribution de ses partenaires économiques et sociaux. C'est dire dans ces conditions que le gouvernement est le mieux placé pour connaître les réalités du temps présent et la société qu'il entend transformer. Une philosophie de progresser de manière significative vers un lendemain meilleur. A présent que les choses sont claires, il faut garantir à l'Etat les moyens de fonctionner mais aussi de dégager des ressources nationales pour contribuer aux investissements dans les secteurs productifs. C'est là la philosophie propre à développer pour se mettre à l'écart d'autres imprévus financiers et économiques. Il faut, de fait, un autre effort national, c'est-à-dire l'engagement de tous à concevoir ce développement et de gérer convenablement son processus et surtout une prise de conscience générale de ses objectifs et donc l'effort humain nécessaire à leur réalisation, qui est difficilement chiffrable. Comment s'articule cet effort national ? C'est clair : le rôle fondamental de ce développement durable et harmonieux revient à l'Etat. Il doit œuvrer à faire concorder ce processus avec les intérêts de la nation. C'est à l'Etat de définir les objectifs prioritaires et d'orienter le développement économique.