Au fur et à mesure que se poursuit l'audition par le président de la République des membres du gouvernement, le citoyen et l'opinion nationale découvrent par les chiffres que le pays s'emploie à utiliser rationnellement toutes les ressources disponibles au profit de la nation au prix d'un effort national consolidé et prolongé. Le renouveau national sur lequel s'appuie le programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, s'inscrit dans le chemin difficile de la viabilisation économique du pays tendant à la concrétisation de projets réclamant une réponse immédiate aux préoccupations et besoins de la population de chaque région, les plus immédiatement pressantes et surtout productives, et qui nécessitent une vision dictée par l'élaboration et la définition d'objectifs économiques, politiques et sociaux pour lesquels le chef de l'Etat entend responsabiliser davantage la société civile. Une vision dynamique se forge petit à petit en parallèle avec l'analyse renouvelée des mutations que subit la société algérienne, déjà fortement engagée dans une économie de marché. Les orientations du chef de l'Etat et parfois les critiques sévères adressées à chaque ministre à l'issue de ces auditions, sont un élément essentiel dans l'élaboration de la transformation future du changement et de la rigueur dans la gestion à tous les niveaux de la vie nationale. La forte insistance du président Abdelaziz Bouteflika à garantir à l'Etat les moyens de fonctionner dans la transparence, mais aussi de dégager des ressources pour contribuer au développement durable et soutenu, sont là une philosophie propre et exemplaire, car le pays doit se considérer comme capable de concevoir son propre développement. L'effort national pour l'Algérie, c'est avant tout l'engagement de la population, sa prise de conscience de ses objectifs, c'est donc l'effort humain nécessaire à leur réalisation. L'articulation de cet effort national est garantie par le premier magistrat du pays. C'est clair, le rôle fondamental dans le développement revient à l'Etat, une assurance sans équivoque. Il œuvre à faire concorder le processus de développement avec les intérêts de la nation. C'est à l'Etat de définir les objectifs prioritaires et d'orienter le développement économique tout en démontrant dans la pratique la justesse des leçons retenues par l'expérience passée. Cette notion de bilan annuel introduite par le chef de l'Etat préconise de fait la nécessité absolue d'envisager tous les problèmes de l'avenir du peuple, sur le plan national, de son évolution économique, sociale et culturelle dans la voie du progrès et de la prospérité. Dans son entendement, l'unité nationale devrait se fonder sur la préservation des acquis socioéconomiques et politiques de la nation. Nul doute que le président Abdelaziz Bouteflika a réussi à rétablir le caractère indissociable de la paix et de la sécurité en les liant au processus de développement national et à la réconciliation nationale. Le chef de l'Etat au terme de ses propres considérations sur les problèmes auxquels est confrontée l'Algérie, concluant à partir aussi de son expérience que le développement du pays résiderait dans l'interaction entre l'émergence du cadre politique unifié en conséquence la cohésion nationale et le cadre consacrant le progrès dans la pratique et l'amélioration continue du modèle social tout en permettant à tout le monde d'agir pour transformer la réalité algérienne, telle pourrait être la directive transmise en ce mois sacré du Ramadhan par le président de la République aux membres de l'exécutif, la fondant sur la connaissance des problèmes et sur les aspirations du peuple. Cela étant, on peut dégager les lignes de force de cette série d'auditions des membres du gouvernement, en la considérant sous l'angle des mutations qu'elle engendre pour le citoyen et l'opinion nationale. Trois idées complémentaires dominent cette actualité présidentielle et qu'on pourrait lire dès la première période du premier mandat à partir de 1999, à savoir appréhender les intérêts objectifs de la nation suite à la période marquée par la tragédie nationale, former, conscientiser les ressources humaines et élaborer une pédagogie axée sur l'analyse concrète de réalités et des ressources du pays. En effet, l'examen des comptes-rendus de ces auditions, mis en parallèle avec l'action globale du développement national, révèle déjà la conception d'une forte stratégie adaptée à la situation que traverse le pays dans sa reconstruction du moment. Une stratégie qui trouve l'issue aux problèmes du pays. Elle est amplement comprise par l'écrasante majorité des Algériens et des Algériennes. Les investissements de milliards de dollars pour le développement durable et soutenu du pays ne peuvent pas laisser indifférent. Au fur et à mesure que le contenu du programme présidentiel deviendra visible, ce dernier s'accentuera et deviendra irréversible à travers des réformes et des nouveautés afin de parvenir à garantir la justice sociale, améliorer les conditions de vie des citoyens. Il aura le mérite de promouvoir les couches les plus défavorisées de la société. La situation tend à changer. L'essentiel est d'instaurer des relations de confiance entre le peuple et l'Etat.