La présentation par le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, de la déclaration de politique générale, jeudi devant l'APN, finalise les orientations et les directives du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika quant à la mise en œuvre des réformes engagées dans divers secteurs. Cette déclaration actant la réussite de la réconciliation nationale sur la base du choix du peuple, se révèle constructive pour préserver ce processus revendiqué et assumé par l'écrasante majorité des Algériens et des Algériennes au nom de l'intérêt général de la Nation. Il y a dans cette sortie du Premier ministre devant les députés, une double ambition qui se dégage : promouvoir au mieux le secteur agricole et industriel pour l'éradication du chômage, mais aussi de cibler les priorités du développement et la solution des déficits dans chaque secteur afin de préparer l'avenir en fonction des nouvelles phases de développement abordées par le programme présidentiel. Celui-ci met en place des jalons qui poussent progressivement à la mise en œuvre de mécanismes d'une politique de plus en plus harmonieuse en vue de combattre les aspects négatifs des distorsions et des disparités aussi bien économiques que sociales. Les différentes voies empruntées et la part des ressources nationales canalisées par l'Etat et redistribuées n'ont cessé de s'améliorer au fil de ces dix dernières années pour atteindre les objectifs tracés. L'action du gouvernement, qui s'inscrit au cœur même de cette stratégie, cible ces multiples objectifs, à l'instar d'une croissance forte fondée sur des instruments fondamentaux : la valorisation des ressources humaines, l'approfondissement de l'attractivité de la production et de la productivité, la compétitivité, l'amélioration du marché de l'emploi, le pouvoir d'achat, la sécurité alimentaire etc. A ce jour, l'efficience de cette politique rencontre plus d'indicateurs jamais démentis. En progressant, le programme politique suscite d'importantes distributions des investissements et des dépenses publiques en direction des populations, et affecte l'ancrage de la justice sociale. La mobilisation des ressources du pays est donc appréciée comme un pré-requis garanti d'avance, quant il s'agit de définir les priorités, les projets et de flécher les intérêts et les préoccupations des populations comme un objectif à atteindre et en même temps de pérenniser le développement national et local pour en tirer les plus grands bénéfices pour tous. Au total, ce développement global se recompose bel et bien dans une logique de très grande dimension faisant dire au Premier ministre que cette déclaration de politique générale se distingue par le fait qu'elle recouvre la jonction entre la fin d'un programme quinquennal, pour ne pas dire une décennie complète d'efforts, et le démarrage d'un programme d'investissements publics totalisant plus de 21.000 milliards de dinars, soit plus de 280 milliards de dollars pour les années 2010/2014. "Cette spécificité offre l'occasion d'apprécier à leur juste valeur les progrès de notre pays, année par année, dès lors que nulle œuvre ne saurait prétendre à la perfection. De plus ce regard rétrospectif invite à garder à l'esprit le fait que nul progrès ne serait durable, s'il n'était continuellement entretenu par l'effort et s'il n'était périodiquement consolidé par l'adaptation et par la prospective", souligne M. Ouyahia. Cette mise en réseau du développement, née des enjeux quotidiens, est bien variée. Elle se complète selon des profils économiques et sociaux de compétition qui s'inscrivent dans la continuité. Les lignes de force du devenir du pays s'apprécient davantage en termes de résultats réussis en matière de politique, d'économie et de contraste ayant structuré durablement tout l'espace cadre retenu dans le programme présidentiel.