Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé, jeudi soir à Alger, que la prochaine réunion de la tripartite (gouvernement-centrale syndicale-patronat) début d'octobre prochain dans la wilaya de Biskra en présence du directeur général du Bureau international du travail (BIT) à sa demande. D'ailleurs le Premier ministre n'a pas omis de préciser également que la capitale des zibans a été choisie car étant la première wilaya en matière de production agricole comme elle draine d'importants investissements industriels. Invité de l'émission " Hiwar Essaa" (débat de l'heure) de la Télévision algérienne, M. Sellal a réconforté en indiquant qu'en dépit du recul des revenus de l'Etat en raison de la baisse des prix du pétrole, tous les moyens sont là pour faire face à cette situation. Et c'est doc dans ce même ordre d'idée qu'il appelle à s'orienter désormais vers une économie basée sur l'investissement dans les secteurs productifs. A ce sujet justement, le Premier ministre a souligné que la politique de rationalisation des dépenses s'applique par le passage du développement à la croissance économique à travers l'ouverture de l'investissement aux secteurs productifs, mais cela ne signifie pas renoncer aux acquis sociaux. "Le citoyen algérien est habitué à un certain niveau de vie auquel il faut s'adapter et pour cela il faut augmenter la production nationale qui est en évolution constante depuis quelques années", a-t-il précisé. D'autre part, le Premier ministre a également affirmé que l'Etat était déterminé à poursuivre sa politique de soutien aux jeunes investisseurs notamment à travers l'ANSEJ à condition que les investissements soient générateurs de richesse et rentables " pour éviter le gaspillage. D'une manière plus globale, le gouvernement poursuivra sa politique de diversification de l'économie pour bâtir une économie nationale forte, soulignant la nécessité de remplacer la politique de la dépense publique par la performance économique. Le Premier ministre a également indiqué que le gouvernement poursuivra la politique de rationalisation des dépenses, de contrôle des ressources, de création de la richesse et de lutte contre la fraude. M. Sellal qui s'exprimait au lendemain du Conseil des ministres tenu sous la présidence de M. Abdelaziz Boutefilka président de le République et qui a été sanctionné par plusieurs mesures notamment économiques, le Premier ministre n'a pas omis d'évoquer les décisions du conseil des ministres notamment celles relatives à l'assainissement de l'économie des activités illégales. Ainsi, M. Sellal a annoncé une rencontre lundi prochain avec les responsables des banques en vue de récupérer les fonds des commerçants informels et qui ont atteint près de 3700 milliards dont 700 à 1000 milliards constituent un excédent et de les intégrer dans les banques pour les exploiter dans l'économie nationale. L'Algérie possède des réserves de change qui lui permettent de couvrir 26 mois d'importations avec le rythme actuel sans aucun problème, a encore précisé M. Sellal. Il a ajouté que la rationalisation des dépenses, l'ajournement de certains projets non urgents et la réduction des nouveaux postes de travail dans certains secteurs n'ont pas amené le gouvernement à renoncer à sa politique de soutien des classes ouvrières et pour preuve l'entrée en vigueur de l'article 87 bis du code du travail depuis janvier 2015. Les travailleurs, au nombre de 1,6 million, bénéficieront d'une augmentation de salaire à compter du mois d'août prochain avec effet rétroactif à compter de janvier 2015 soulignant que cette mesure coûtera au trésor public 54 milliards de DA. Par ailleurs, le Premier ministre a plaidé pour la rationalisation de l'utilisation de l'énergie notamment le carburant et pour la réduction du gaspillage en créant l'esprit de "citoyenneté économique" chez tous les Algériens et en intensifiant les efforts pour mieux contrôler ces énergies et combattre la négligence". Enfin, le Premier ministre a souligné chiffres à l'appui que " …la politique du gouvernement pour la relance de l'économie nationale hors hydrocarbures a commencé à donner ses fruits". Grâce à cette dynamique le produit national hors hydrocarbures a dépassé au cours du premier semestre 2015, le taux de 7 %, a-t-il précisé.