En marge de la rencontre avec les représentants du secteur de dix wilayas du Sud et du Nord du pays, sur la polémique qui entoure les recommandations prises lors de la rencontre sur l'évaluation de la réforme scolaire. Mme Nouria Benghebrit, ministre de l'Education nationale a indiqué lors d'une conférence de presse que la proposition faite pour l'introduction de la langue maternelle pour améliorer l'apprentissage de la langue arabe. Dans ce sens, la ministre a dit : " Notre démarche a été de trouver une solution pour apprendre de manière la plus adaptée et la plus performante la langue arabe scolaire à nos enfants ", avant d'ajouter " La langue arabe scolaire est une compétence transversale. Si un enfant ne maîtrise pas la langue arabe, il ne peut pas maîtriser les autres matières qui sont enseignées en arabe, notamment les matières essentielles, comme les mathématiques ", explique-t-elle. Le constat actuel n'est pas du tout réjouissant selon la ministre. " Comment expliquer que des régions complètement arabophones, où des enfants parlent en arabe, font des cours dans des écoles coraniques, ont des résultats en langue arabe très médiocres ? ", se demande-t-elle. " Il n'y a aucun de ceux qui polémiquent à présent qui est rentré dans ce débat pour proposer des solutions et comprendre pourquoi dans un environnement complètement arabophone, un élève peut avoir des résultats catastrophiques en langue arabe scolaire ", affirme-t-elle. Nouria Benghebrit invite les détracteurs de son projet au débat, afin de faire sortir l'école algérienne de la misère où elle baigne. " Je demande qu'il y ait un débat et des propositions à ce sujet, mais que les participants à ce débat ne trompent pas l'opinion nationale à propos de la problématique posée, à savoir quelle est la meilleure manière d'enseigner la langue arabe et les langues principales à nos enfants ", a déclaré la ministre. Benghebrit, en effet, doute toutefois de la bonne volonté des " polémistes " à apporter un plus à ce débat. " Ce chahut créé autour de la conférence à un but précis, celui de bloquer tout processus d'évolution de l'école algérienne. Ils veulent que les propositions et recommandations prises lors de cette conférence soient bloquées et gelées, laisser les choses telles qu'elles sont à présent ", affirme-t-elle, en ajoutant avoir " une profonde conviction qu'avec nos élèves, nos enseignants et nos cadres, nous pouvons atteindre un niveau beaucoup plus élevé. J'ai la volonté, avec tous les cadres qui sont autour de moi, de mener à terme notre projet. Durant toutes nos rencontres au niveau national, on nous a tous signifié que nous sommes sur le bon chemin ", assure-t-elle.
Elle se montre prête à résoudre tous les problèmes des syndicats La ministre de l'Education nationale s'est par ailleurs déclarée ouverte au dialogue avec les partenaires sociaux. " Nous sommes ouverts aux dialogues avec tous les syndicats. Nous avons un rendez-vous avec eux vers la fin du mois d'août. Nous sommes prêts à résoudre tous les problèmes des syndicats qui se posent au niveau du ministère. Nous avons donné instruction aux directeurs de wilayas de faire de même ", a déclaré Mme Benghebrit, en reconnaissant que dans quelques années il y aura encore plus de pression sur le secteur de l'éducation. " Quand on voit le nombre de naissances dans notre pays, qui ne cesse d'augmenter, il faut être prêt. Mais d'un autre côté, la cadence de réalisation d'infrastructures pour le secteur est très grande aussi ", dit-elle.
L'absentéisme des enseignants paralyse les écoles au Sud du pays Les différentes rencontres de Benghebrit avec les cadres de son secteur, représentant les wilayas du Sud, lui ont permis d'identifier les problèmes qui se posent et qui influent négativement sur le rendement des élèves. " Nous avons constaté que dans un grand nombre de wilayas au Sud, il y a ce problème qui pénalise fortement le rendement des élèves. Les enseignants absentéistes abusent de la présentation de certificats médicaux de complaisance. Pratiquement tous les directeurs de l'éducation dans les wilayas du Sud se plaignent de ce problème. Sur ce point, nous allons résoudre le problème en collaborant directement avec la Cnas pour éradiquer ce problème ", promet-elle.