Jeudi lors de l'installation du nouveau wali de Biskra, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a mis en exergue le large programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika : " Il y a un ambitieux programme de développement initié par le président Bouteflika et plébiscité par le peuple et dont le gouvernement s'emploie à mettre en œuvre pour répondre aux préoccupations et aspirations des citoyens ". L'enjeu est dans ces conditions le suivant : le gouvernement ne doit plus s'occuper uniquement sur l'aménagement des structures, mais également se préoccuper des procédures qui doivent être assouplies et décentralisées. Les méthodes de mise en œuvre du programme présidentiel doivent se substituer progressivement aux injonctions administratives. Le contrôle a posteriori doit être préféré au contrôle a priori, dans le cadre de la planification nationale et du renouveau national et grâce aussi à une meilleure maîtrise des processus technologiques et de gestion. En effet, la stratégie qui vise l'édification d'une économie développée et indépendante découle du bilan des précédents programmes d'investissements publics et des enjeux à l'horizon 2019. Cette stratégie se propose de résorber les déséquilibres internes et externes de l'économie nationale et d'assurer une croissance constante. Elle vise à garantir le plein emploi et à satisfaire les besoins de première nécessité de la population et de la production nationale. La réduction de la dépendance extérieure, grâce à une politique soutenue d'intégration où les industries des biens d'équipement et la PME ainsi que l'agriculture constituent les éléments moteurs, demeure dans cette stratégie un axe directeur. Le développement des principales branches de l'industrie, la diversification de la production et de la productivité agricole ne doit plus être obtenu au détriment des autres secteurs. Si dans les premières années d'édification de cette base économique, le développement de la production était essentiellement extensif, dans l'étape actuelle, marquée par des chocs externes divers, ce type de développement n'est pas suffisant pour accroitre la richesse, la croissance, l'emploi ou le niveau de vie de la population. L'intensification de la production puis sa diversification grâce notamment à l'application de toute une série de mesures d'organisation économique, de procédés scientifiques et techniques, doit être aujourd'hui l'orientation générale du gouvernement en vue d'accélérer le développement de l'économie nationale et pour atteindre un taux de croissance de 7 % hors du secteur des hydrocarbures. Dans une perspective de diminution des recettes en devises en provenance des hydrocarbures et qui est une évidence aujourd'hui, il est impératif de mener une politique active de réduction des importations et de promotion des exportations. Comme il convient d'adapter les choix industriels et agricoles en tant compte du d'emplois à créer dans le futur, des ressources financières limitées du pays et des objectifs d'intégration. Les objectifs prioritaires du programme présidentiel en cours jusqu'en 2019 sont d'assurer dans les délais les plus rapides une couverture totale des besoins essentiels des populations dans tous les domaines. Des progrès importants ont déjà été enregistrés dans divers domaines. Il s'agira maintenant pour le gouvernement d'accentuer les efforts pour que tous les déficits soient résorbés à la fin du présent programme quinquennal 2015-2019 en agissant tant sur le plan des investissements complémentaires encore nécessaires que sur l'amélioration de l'utilisation de l'outil de production déjà mis en place, et en assurant une plus grande souplesse et une plus grande fluidité dans la décentralisation.