Jean-Luc Mélenchon, cofondateur du Parti de gauche (PG), et Yanis Varoufakis, ex-ministre grec des Finances, ont discuté de l'organisation d'une conférence européenne "du plan B", c'est-à-dire d'une sortie de l'euro pour une politique anti-austérité, dimanche matin lors d'une rencontre à Paris. Varoufakis a ensuite pris le train gare de Lyon pour se rendre à la fête de la Rose de Frangy-en-Bresse Saône-et-Loire où le bouillonnant économiste est l'invité vedette d'Arnaud Montebourg, ex-ministre PS. Après un entretien d'une vingtaine de minutes, Yanis Varoufakis a déclaré à la presse avoir parlé avec M. Mélenchon "de l'importance de démocratiser l'Europe à nouveau". "C'est la priorité numéro un pour tous les Européens", a souligné l'ancien ministre du gouvernement Syriza d'Alexis Tsipras. Pour Jean-Luc Mélenchon, "l'idée c'est de faire une conférence européenne d'un plan B. Puisque les Allemands ont un plan A, ficher dehors tous ceux qui ne sont pas d'accord avec eux, et bien nous, nous allons avoir un plan B, c'est ce qu'on fait dans ce cas là". "Chacun a des idées sur le sujet. Il faut les confronter et il faut vite se coordonner pour organiser la résistance européenne", a expliqué M. Mélenchon. "Déjà une bonne nouvelle, il (Yanis Varoufakis) est d'accord avec la conférence européenne du plan B. Donc il y participera et on va se mettre d'accord sur comment on s'y prend. De plus je lui ai lancé une invitation, à venir sur notre stand à la fête de l'Humanité (11, 12, 13 septembre)", a poursuivi le leader du Parti de gauche. "Tout le monde est d'accord pour dire, on n'est pas d'accord avec la politique des Allemands, que suit le gouvernement Hollande, mais après, comment on s'y prend ... Tout le monde n'est pas d'accord sur ce qu'on fait en cas de plan B", a-t-il dit. "Le tout c'est de ne pas se résigner. Si on commence à baisser les bras et passer notre temps à pleurnicher, ou à dénoncer nos gouvernements respectifs, tout ça ne nous emmène nulle part, il faut faire une proposition positive, quelque chose qui montre au peuple qu'on peut faire autrement, qu'on est pas condamnés à subir la politique de M. Schäuble", le ministre allemand des finances.