En marge de l'ouverture de la session d'automne du Conseil de la nation, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a affirmé, hier à Alger que l'Etat ne laissera pas les personnes impliquées dans la tragédie nationale enfreindre la charte pour la paix et la réconciliation nationale et créer un parti politique, cette affirmation du Premier ministre intervient à quelques jours de l'annonce du premier responsable de l'AIS, Madani Mezreg, de son intention, relayée par les médias, de créer un parti politique. "Il ne sera permis à quelque personne que ce soit de rééditer la crise que le peuple algérien a vécue dans les années 90", a insisté M. Sellal ajoutant que la charte pour la paix et la réconciliation nationale impose aux individus impliqués dans la tragédie nationale des obligations qu'ils doivent observer". "Nous ne permettrons pas aux personnes impliquées dans la tragédie nationale d'enfreindre la charte pour la paix et la réconciliation nationale et créer un parti politique et ce dans le cadre des lois de la République notamment les articles 26 de ce texte et 5 de la loi organique relative aux partis politiques", a indiqué le Premier ministre. L'article 26 de la loi portant charte pour la paix et la réconciliation nationale stipule que "l'exercice de l'activité politique est interdit, sous quelque forme que ce soit, pour toute personne responsable de l'instrumentalisation de la religion ayant conduit à la tragédie nationale. L'exercice de l'activité politique est également interdit a quiconque ayant participé a des actions terroristes". La loi organique relative aux partis politiques prévoit dans son article 5 qu'il "est interdit à toute personne responsable de l'instrumentalisation de la religion ayant conduit à la tragédie nationale de fonder un parti politique, de prendre part à sa fondation ou de faire partie de ses organes dirigeants". "Dix ans après la mise en œuvre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale initiée par le président de la République et plébiscitée par le peuple algérien il y en a qui évoquent un possible retour de certains partis politiques dissous. L'Etat a appliqué les dispositions de cette charte qui a octroyé des droits à ces personnes (impliquées dans la crise) en leur imposant des obligations auxquelles certains veulent se dérober aujourd'hui", a-t-il encore soutenu. Pour le Premier ministre "il n'est plus question d'un retour en arrière. l'Algérie poursuivra son processus de réconciliation nationale et la lutte antiterroriste par la force de la loi jusqu'à ce que ce dossier soit définitivement clos". "Les fruits de la réconciliation nationale sont palpables sur le terrain et l'Algérie qui a renoué avec la sécurité et la stabilité est en mesure aujourd'hui de se tourner vers la réalisation du progrès économique", a poursuivi M. Sellal.
Les efforts des pouvoirs publics se poursuivent Les pouvoirs publics poursuivent leurs efforts dans le sens de la promotion du développement économique de l'Algérie qui "dispose de potentialités à même de lui permettre de faire face à la crise induite par la chute brutale des cours du pétrole", a affirmé hier à Alger le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. "Nous disposons d'importantes potentialités pour faire face à la crise (...). Nous sommes, aujourd'hui, appelés à nous orienter vers l'économie du développement, créatrice de richesse, mais avant cela, nous devons sortir de l'économie basée sur les hydrocarbures. C'est là une approche qui doit impliquer tout un chacun, individus, partis, société et opérateurs", a souligné M. Sellal dans une déclaration à la presse en marge de l'ouverture de la session d'automne des deux chambres du Parlement. Le Premier ministre qui a rappelé la "chute vertigineuse des prix du pétrole", a indiqué que le gouvernement avait entamé la mise en oeuvre d'un plan économique au titre de la loi de finances complémentaire (LFC-2015), citant "les sages et courageuses décisions prises récemment pour faciliter les investissements nationaux". "La croissance économique génératrice de richesse est l'unique issue, et non l'austérité qui nourrit le sentiment de désespoir", a-t-il fait savoir ajoutant que "le gouvernement poursuivra ses efforts pour la baisse des dépenses au titre du budget de fonctionnement pour l'année 2016 tout en réduisant le volume de certains investissements publics". Par ailleurs et en réponse à une question sur une information relayée par les médias selon laquelle l'ambassadeur d'Algérie en Allemagne aurait été convoqué au sujet du blocage des importations de véhicules de marques allemandes, M. Sellal a indiqué ne pas "disposer d'informations à ce sujet".