Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a affirmé, hier, que la visite de son homologue français, Nicolas Sarkozy, permettra d'aborder avec "franchise et courage" les problèmes qui se posent dans les rapports des deux pays. "Je suis convaincu que cette visite nous permettra d'aborder avec franchise et courage les problèmes qui se posent dans nos rapports et que nous trouverons le moyen d'apporter remède dans un esprit d'ouverture et de volonté réciproque de compréhension et d'amitié", a-t-il déclaré lors d'un toast prononcé lors du déjeuner offert en l'honneur du président Sarkozy, en présence des membres du gouvernement, de hauts responsables de l'Etat, ainsi que des représentants du corps diplomatique accrédité à Alger. " Ces relations se fondent sur une histoire commune qui nous a profondément marqués, aussi bien vous que nous et qui donne à nos rapports un caractère exceptionnel, car ils reposent sur un tissu humain qui les consolide en même temps qu'il les rend plus complexes. C'est à nous qu'il appartient d'en tirer le meilleur pour le plus grand bénéfice de nos peuples et plus particulièrement pour notre jeunesse qui, pour ne pas porter la responsabilité du passé, en subit néanmoins la pression et les conséquences, et se trouve en droit de prétendre à un avenir de paix, de solidarité et de prospérité différent du présent qu'elle a reçu en héritage ", affirmera le chef de l'Etat."Il y a entre l'Algérie et la France un formidable potentiel de complémentarités scientifiques, technologiques et économiques qui nous invite d'autant mieux à l'ambition que nos relations, destinées à l'exemplarité, s'enracinent dans un terreau humain exceptionnel de compétences et d'affinités culturelles en quête d'épanouissement", a souligné le chef de l'Etat. Il a précisé, à cet égard, que les deux pays ont "la responsabilité d'encourager, de libérer, de promouvoir et d'accompagner les initiatives scientifiques, économiques et culturelles, par la rénovation, l'adaptation, la modernisation des cadres qui régissent les relations, en facilitant les échanges et la circulation des hommes, des idées et des richesses". Le président de la République a également exprimé la disposition de l'Algérie à contribuer au projet d'Union méditerranéenne. " Je sais que vous êtes porteur du projet d'Union Méditerranéenne qui vous tient particulièrement à coeur et que vous défendez avec autant d'énergie que d'optimisme. Nous en avons déjà discuté et je ne vous cache pas que je ne suis pas resté insensible à votre enthousiasme et que, en Algérie, nous sommes disposés à contribuer à sa réalisation dans la mesure où nous auront précisé ses contours et ses objectifs ainsi que la place qu'il prendra au côté des organismes qui sont déjà en place et qui rassemblent les pays des deux rives de la Méditerranée ", a indiqué le chef de l'Etat avant d'ajouter qu' " il est clair que le Nord et le Sud partagent les mêmes aspirations vers la sécurité, la stabilité et la prospérité. Ces aspirations peuvent être satisfaites dans un climat de solidarité fondé sur notre unité dans notre diversité. Mais on ne peut ignorer les obstacles qu'il faudra franchir et les crises qu'il sera nécessaire de dépasser ". Abordant le volet relatif à la communauté algérienne en France qui représente, selon Bouteflika, un "témoin vivant des liens et de la vitalité des échanges", le président Bouteflika a indiqué qu'elle est "légitimement concernée par les relations entre les deux pays", soulignant qu'"elle souhaite s'y investir davantage". Le chef de l'Etat a relevé aussi que cette communauté, qui "vit parfois l'exclusion, souffre peut-être davantage de l'incompréhension, des préjugés culturels et de la ghettoïsation religieuse". Il a souligné, à cet égard, que la réponse aux appels des nouvelles générations en quête de repères et de l'aide pour "reconstruire une personnalité en harmonie avec leur vécu ainsi qu'avec leur histoire, relève de la responsabilité commune des deux pays".Par ailleurs, le chef de l'Etat a souligné l'intérêt qu'il accorde au développement des relations entre l'Algérie et la France, relevant que ces relations se fondent sur "une histoire commune qui a profondément marqué les deux pays" et qui donne à leurs rapports "un caractère exceptionnel, car ils reposent sur un tissu humain qui les consolide en même temps qu'il les rend plus complexes", a-t-il dit.