Le ministre français de l'Intérieur Nicolas Sarkozy se rendra en Algérie les 13 et 14 novembre, à l'invitation de son homologue Yazid Zerhouni pour renforcer la coopération franco-algérienne contre le terrorisme et l'immigration irrégulière, a annoncé hier le ministère français de l'Intérieur. “Les deux ministres d'Etat étudieront les moyens de renforcer la coopération bilatérale, en particulier dans le domaine de la circulation des personnes et de la lutte contre l'immigration illégale, ainsi que dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité”, précise-t-on de même source. M. Sarkozy, qui s'entretiendra en outre le 14 novembre, avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et le Premier ministre Abdelaziz Belkhadem, se rendra notamment au Monument des martyrs, au cimetière Saint-Eugène et visitera Notre-Dame d'Afrique. Enfin, il rencontrera des Français d'Alger à l'occasion d'une réception à la résidence de l'ambassade de France à Alger. Reportée à deux reprises, puisque le ministre français de l'Intérieur devait se déplacer à Alger début septembre, puis à la fin du mois d'octobre, en raison d'exigences de calendrier des autorités algériennes, cette visite revêt une importance capitale. Au-delà des échéances électorales en France qui sont en partie à l'origine de la mise en veilleuse du traité d'amitié algéro-français, la visite de Nicolas Sarkozy permettra d'aborder des dossiers chauds de l'actualité : la lutte contre le terrorisme et l'immigration clandestine. Si Alger est engagé de plain-pied dans la guerre internationale contre le terrorisme au point de constituer aujourd'hui l'un des plus importants alliés de Washington en la matière, il n'en reste pas moins que de profondes divergences subsistent entre Alger et Paris en ce qui concerne le dossier de l'immigration clandestine. Mais d'autres problèmes liés à la libre circulation des personnes et la colonisation ne sont pas encore réglés et constituent de sérieux blocages à l'amélioration des relations bilatérales. Le président français, Jacques Chirac, a relancé l'idée du partenariat d'exception entre l'Algérie et la France en se basant sur l'esprit de la Déclaration d'Alger signée en mars 2003. L'Algérie, qui a conditionné la signature du traité d'amitié par l'annonce de plusieurs mesures politiques de l'Hexagone, adopte une position de wait and see. S. T.