Cette année encore, durant les jours qui ont suivi la fête, l'Aïd El Adha, les Algériens n'ont pas échappé à la fatalité de la pénurie de produits les plus élémentaires. Pour ceux qui n'ont pas eu la présence d'esprit de faire des réserves chez eux, c'était le calvaire. Pas de lait, de moins en moins le pain, une chose impensable il y a encore quelques années. Ainsi, comme prévu, le lait et le pain ont déserté le marché au cours de la fête de l'Aïd-el-Adha, et ce, en dépit des multiples promesses du ministère du Commerce. Au deuxième jour de l'Aïd, les rideaux des boulangeries et de certains commerçants sont toujours baissés. Comme de coutume, aucune wilaya ne déroge à la règle des pénuries. Ces deux produits essentiels dans la vie quotidienne des Algériens sont devenus rares. Pour s'offrir quelques baguettes de pain, il est désormais impératif de se présenter tôt le matin chez le boulanger ou tout simplement avoir une connaissance avec le boulanger. Habituellement approvisionnés plusieurs fois par jour, les quelques épiciers ouverts, se disent eux-mêmes incapables d'expliquer cette pénurie. Cette situation, normale, en période de célébration de fêtes religieuses notamment, semble se perpétuer comme chaque année, au-delà des deux jours de fête. Depuis la veille de cette célébration, de nombreux consommateurs n'ont fait que sillonner les artères de la ville en quête d'une boulangerie pour une baguette de pain … introuvable. Les boulangers, en dépit du planning de permanences annoncé la veille de l'Aïd, n'ont pas tenu, cette année encore, leurs engagements, ont déploré des citoyens qui affirment que durant les deux premières journées de l'Aïd, leurs rideaux sont restés fermés et le peu de pain disponible était proposé à 40 DA l'unité. Désappointés, certains ont néanmoins fini par se débrouiller quelques baguettes alors que d'autres, rechignant, ont affirmé que la galette faite à la maison saura combler au mieux ce manque conjoncturel. De leur côté, des boulangers ont indiqué que le manque crucial de main-d'œuvre locale pose problème à chaque fois en raison du départ en congé des employés, résidant dans d'autres wilayas, pour fêter l'Aïd en famille. S'agissant du lait, ce dernier est introuvable dans les marchés. Trouver un sachet de ce produit essentiel relève du miracle. De ce fait, les citoyens n'ont d'autre choix, que de s'orienter vers le lait en poudre. Ce dernier est cédé à un prix pas toujours à la portée des petites bourses. Ce n'est pas seulement le lait et le pain qui ont déserté … tous les commerces sont fermés. Les boulangers, les bouchers, les vendeurs de vêtements….