Le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels offre, à l'occasion de la présente rentrée, pas moins de 410.000 postes de formation aux nouveaux stagiaires, en hausse de plus de 20.000 postes, par rapport à la rentrée de 2015, portant ainsi l'effectif global du secteur à 650 000 stagiaires. Le secteur de la formation professionnelle est, plus que jamais, appelé à "adapter son système de formation et d'enseignement aux nouvelles exigences, au plan économique, mais également en matière de marché de l'emploi. En effet, le ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels, Mohamed Mebarki a souligné avant-hier à Médéa la nécessité d'une réactualisation de la stratégie nationale dans le secteur. "Les nouveaux défis induits par la chute brutale du prix du pétrole nécessitent une réactualisation de la stratégie nationale de l'enseignement et de la formation professionnels", a soutenu le ministre qui donnait le coup d'envoi officiel de la nouvelle rentrée professionnelle, à l'institut national supérieur de la formation professionnelle de Berrouaghia (Est de Médéa). Selon le ministre cette réactualisation "permettra à notre pays de relever ces défis et de réduire l'impact de la chute brutale du prix du pétrole sur notre économie". Le secteur de la formation professionnelle doit, a-t-il insisté, répondre, au même titre que beaucoup d'autres secteurs d'activités, à ces exigences, en assurant une formation qualifiante et de qualité susceptible d'aider à hisser le niveau de performance de notre économie nationale. M. Mebarki a évoqué, dans ce contexte, la création de "pôles d'excellence spécialisés qui cadrent avec les spécificités de chaque région et permettent l'optimisation des ces potentialités", expliquant que ces pôles vont servir de référence dans des segments d'activités bien définis. Il a cité le cas des pôles d'excellence en formation agricole, qui devraient voir le jour "prochainement" dans l'une des cinq wilayas retenues à cet effet, à savoir Ain-Defla, Biskra, El-Oued, Mascara et Médéa, insistant sur l'implication d'autres secteurs dans la concrétisation de cet objectif. "Le secteur économique et productif doit être partie intégrante de cette stratégie", a affirmé le ministre, insistant sur le renforcement du partenariat intersectoriel et l'ouverture du secteur de la formation sur la sphère économique.
Accorder l'importance voulue aux spécialités économiquement rentables En marge de la cérémonie de rentrée du secteur, l'importance d'accorder "l'intérêt voulu aux spécialités économiquement rentables" a été mise en avant, dimanche, par le wali de Khenchela, Hamou Bekkouche. Ce responsable qui a visité, à cette occasion, plusieurs établissements de formation professionnelle a appelé les stagiaires inscrits à adapter leurs choix aux exigences de l'heure de sorte à mieux planifier leur avenir professionnel en participant efficacement au processus de relance économique. Le chef de l'exécutif local a souhaité que les apprenants optent pour les spécialités du bâtiment et des travaux publics, et a mis l'accent sur l'importance de ces métiers "créneaux prisés dans tous les pays du monde", d'autant, a-t-il souligné, que le secteur de la construction "est plus que jamais en quête de compétences". Par ailleurs, en visite au centre de formation professionnelle Lembarek-Saoudi de Kaïs, le wali a également insisté sur la nécessité d'adapter les spécialités dispensées avec le caractère agricole de cette région. Dans une déclaration à l'APS, ce responsable a aussi insisté, sur la multiplication des campagnes de sensibilisation en direction des jeunes désirant apprendre un métier pour les orienter vers les "spécialités de l'avenir qui vont avec les projections de l'Etat"