Le pétrole se maintenait hier au-dessus du seuil de 46 dollars dans l'attente des données sur l'état des stocks américains, un indice de la demande chez le plus gros consommateur de brut du monde surveillé de près par les investisseurs. Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre a connu un début de séance en dents de scie dans les échanges électroniques en Asie, prenant deux cents en fin de matinée à 46,28 dollars. Le baril de Brent, la référence européenne du brut, également pour livraison en novembre, s'appréciait de 13 cents à 49,38 dollars. Le ministère américain de l'Energie (DoE) doit publier mercredi son rapport sur les stocks hebdomadaires de brut aux Etats-Unis. D'après une enquête de l'agence financière Bloomberg News, les stocks ont probablement augmenté de deux millions de barils durant la semaine ayant pris fin le 2 octobre, ce qui témoignerait de la morosité de la demande. Le niveau élevé de la production, que ce soit aux Etats-Unis, dans l'Opep ou en Russie, a largement contribué à la déprime du marché, les prix ayant perdu plus de la moitié de leur valeur depuis la mi-2014. Les marchés craignent un afflux de pétrole iranien, si Téhéran respecte ses engagements dans le cadre de l'accord international sur le nucléaire. Mais la Russie vient de laisser entendre qu'elle était prête à discuter de l'offre excessive globale d'or noir, ce qui soutient les cours, a dit Daniel Ang, analyste chez Phillip Futures. La baisse des cours et leur maintien à des faibles seuils pendant une longue période est néfaste pour les grands producteurs, y compris la Russie, a-t-il déclaré. Lundi à la clôture, le WTI a pris 72 cents à 46,26 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent a gagné 1,12 dollar à 49,25 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Finit en hausse à New York 46,26 dollars le baril Les cours du pétrole ont monté lundi à New York, profitant de l'embellie des marchés mondiaux et d'une ouverture de la Russie vers des discussions avec les autres grands producteurs, face à une offre toujours excessive. Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre a pris 72 cents à 46,26 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). "La journée a été bonne, même si le marché est un peu retombé en cours de séance", a jugé Phil Flynn, de Price Futures Group, citant comme explication "la solidité des marchés boursiers". Les grandes places mondiales étaient en nette hausse lundi, notamment dans la zone euro où l'indice Eurostoxx 50 a pris plus de 3%, sur fond d'optimisme quant à une accélération ou un maintien des politiques de relance des principales banques centrales. "La perspective de nouvelles mesures de soutien monétaire à travers le monde et - après de mauvais chiffres sur l'emploi (aux Etats-Unis) - le fait que la Réserve fédérale (Fed) ne soit pas en mesure de relever ses taux, tout cela est de bon augure pour le marché du pétrole", a jugé M. Flynn. Au-delà de cette actualité commune à tous les marchés financiers, l'or noir a plus particulièrement profité de propos de la Russie, dont le ministre de l'Energie, Alexandre Novak, s'est dit prêt à discuter avec les autres grands producteurs, que ce soit dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ou en dehors. "Une fois de plus, on entend des rumeurs sur une éventuelle réunion entre la Russie et les membres de l'Opep, pour engager des mesures plus ou moins coordonnées afin de stabiliser ou relancer les cours", a rapporté Matt Smith, de ClipperData, exprimant son scepticisme. "Comme l'Opep est déjà incapable de trouver un message cohérent entre ses douze membres, on a beaucoup de mal à croire que cela va arranger les choses d'y ajouter la Russie", a-t-il ironisé, rappelant que la production russe était à son plus haut niveau depuis la dissolution de l'Union soviétique. Le niveau élevé de la production, que ce soit aux Etats-Unis, dans l'Opep ou en Russie, a largement contribué à la déprime du marché, sur lequel les prix ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis la mi-2014.