Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a annoncé avant-hier à Alger qu'un dossier portant des propositions autour de la réforme de certains aspects du processus de l'enseignement professionnel était en cours d'élaboration en prévision de sa soumission au gouvernement durant le mois en cours. Dans une déclaration à la presse en marge des travaux d'une rencontre sur les micro-entreprises, la jeunesse et les technologies de l'information et de la communication (TIC), M. Mebarki a précisé qu'un dossier portant des propositions de solutions aux lacunes enregistrées dans l'enseignement professionnel était en cours d'élaboration, ajoutant qu'"une commission de travail a été installée au niveau du ministère pour procéder à la révision de ce processus et y apporter des solutions nécessaires". Par ailleurs, M. Mebarki a estimé que le secteur de la Poste et des technologies de l'information et de la communication revêtait une importance "stratégique" dans l'accord-cadre conclu en 2014 avec 15 départements ministériels en vue de "renforcer la maîtrise" de ce domaine. La nomenclature des métiers et spécialités propose actuellement 38 spécialités dans les TIC, réunies en 4 filières, à savoir l'informatique, l'industrie, les arts graphiques et les techniques audiovisuelles outre la téléphonie mobile et les télécommunications. Cette qualification constitue, selon le ministre, une occasion pour les jeunes d'obtenir un financement pour la création de leurs propres entreprises dans la cadre des différents dispositifs d'emploi. Le premier responsable du secteur a ajouté que son département ministériel œuvrait à la création de centres d'excellence dans les TIC répondant aux normes internationales, et ce en partenariat avec le secteur concerné. M. Mebarki a évoqué, dans ce sens, le projet de réalisation d'un centre spécialisé à Bousmaïl (Tipasa), en collaboration avec Algérie Télécom, d'une capacité de 500 places pédagogiques. "48% des micro-entreprises créées dans le cadre des dispositifs de l'emploi de jeunes dans divers domaines, ont été montées par de jeunes diplômés du secteur de la formation professionnelle", a précisé de son côté, le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité Sociale, Mohamed El Ghazi. Pour sa part, la ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication, Iman Houda Feraoun, a souligné que la caravane de la micro-entreprise, lancée en août dernier à l'initiative d'Algérie Télécom et de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ) avait démontré l'intérêt des jeunes pour l'acquisition d'informations sur la formation dans des spécialités en rapport avec le secteur. Selon la ministre, la caravane a également permis à ces jeunes de s'enquérir des opportunités offertes dans le cadre du plan d'action d'Algérie Télécom qui a besoin de "mobiliser toutes les compétences disponibles", à travers l'adoption de la formule de sous-traitance avec les micro-entreprises. A cette occasion, Mme. Feraoun a rappelé qu'Algérie Télécom avait programmé d'étendre annuellement son réseau de fibres optiques sur 70.000 km et de remplacer graduellement près de 25.000 km de câbles de cuivre, entre autres travaux de maintenance et de raccordement visant à drainer 900.000 clients supplémentaires par an avec la garantie d'un service de qualité.
Le centre d'excellence de formation à Rouïba, fruit d'un partenariat de haut niveau algéro-français Par ailleurs, un centre d'excellence de formation aux métiers de l'énergie et de l'électricité, fruit d'un partenariat algéro-français, a été inauguré à Rouïba (Alger), a annoncé le directeur de wilaya de la formation et de l'enseignement professionnels, Ahmed Zegnoun. Fruit d'un partenariat de haut niveau algéro-français, la structure est "unique en son genre sur le continent africain", a affirmé ce dernier, précisant qu'il est doté de 300 places pédagogiques et offrant une "excellente opportunité de formation de pointe aux opérateurs économiques et aux jeunes stagiaires". "La création de centres d'excellence est une nouvelle démarche de partenariat adoptée par le secteur dans le but de faire adhérer le secteur économique public et privé dans les différentes étapes du processus de formation professionnelle", a expliqué M. Mebarki dans un entretien. En effet, la rentrée de formation de la session de septembre, exercice 2015-2016 a été marquée dans la majorité des wilayas de l'Ouest du pays, par un engouement croissant des stagiaires en comparaison aux années précédentes. A Oran, le nombre de stagiaires ayant rejoint les différents centres et instituts de formation et d'enseignement professionnels a frôlé les 21.000, répartis sur diverses disciplines dont cinq nouvelles. La wilaya de Batna qui compte 27 CFPA accueillant 18.770 stagiaires dont 8.000 nouvellement inscrits, a connu une affluence moindre: sur une offre de 250 postes pédagogiques, 69 seulement sont pourvus en dépit de l'ouverture de filières adaptées à la vocation touristique de la localité (bijouterie traditionnelle, céramique, ébénisterie d'art et menuiserie). Au total, 7.900 nouveaux postes pédagogiques ont été, par ailleurs, retenus, au titre de cette session par le secteur de la formation de la wilaya d'Ouargla, portant à 14.303 inscrits le nombre global des pensionnaires. Par ailleurs, ils sont 10.500 stagiaires, dont 4.500 nouveaux inscrits, ainsi que 5.000 apprentis dans la wilaya de Béchar, répartis sur 13 centres et annexes de formation, en plus d'un institut national supérieur de la formation professionnelle (INSFP). D'ici quelques années, le taux de couverture en matière de formation par apprentissage doit passer à 70% M. Mebarki a exhorté, les acteurs du secteur à fournir "davantage d'efforts" afin que l'enseignement professionnel puisse remplacer, à terme, l'enseignement technique assuré par le secteur de l'Education nationale. Constatant que le passage de l'enseignement technique vers l'enseignement professionnel "connaît quelques flottements", le ministre a néanmoins estimé que des efforts sont déployés afin que ce "remplacement puisse aboutir dans les meilleures conditions". Pour pallier cette insuffisance, le secteur de la formation professionnelle compte porter, d'ici quelques années, le taux de couverture en matière de formation par apprentissage de 50 à 70% des offres garanties par les établissements du secteur, a souligné M. Mebarki. La rentrée 2015 du secteur de la formation professionnelle est marquée par "le développement des centres d'excellence" en partenariat avec des opérateurs économiques publics et privés, avait récemment annoncé le ministre, dans un entretien. Il y a lieu de souligner que la nouveauté pour cette année est l'introduction de 11 spécialités dont certaines constituent une première dans la nomenclature des filières de la formation professionnelle au niveau, à l'instar de la maintenance des ascenseurs, la plomberie industrielle et certaines techniques liées au secteur du bâtiment et la maintenance des équipements de l'hydraulique. Dans la capitale, un total de 19.400 nouveaux stagiaires ont rejoins les établissements de la formation professionnelle. Quelque 460 postes sont été réservés aux nouvelles spécialités, 3.400 places pédagogiques aux femmes au foyer, 653 à la formation qualifiante et 430 autres pour les pensionnaires des établissements alors que la formation résidentielle dispose de 9.750 postes contre 6.430 en formation par apprentissage.