La recherche de solutions urgentes et garanties pour parer à la crise financière, comme souligné par le président Bouteflika lors du récent Conseil des ministres, doit en toute logique se distinguer par une nouvelle ère d'austérité et de réformes afin d'éviter que le pays connaisse une récession comme le laisse entendre nombre d'économistes et pour contrer le choc pétrolier. La comparaison et le lien entre différentes réformes permet de fait d'identifier leur raison d'être, leur impact immédiat sur la situation socioéconomique, du recul des importations, ainsi que leur mécanisme exécutoire. C'est que les mesures conjoncturelles prises par le gouvernement sont impérativement appelées à montrer leur efficacité et leur influence sur cette crise et pour maintenir une croissance durable apte à financer les besoins pour le développement et ce, en parallèle avec une meilleure gouvernance économique fonctionnelle. On ne saurait considérer cette phase comme étant simplement un passage à un nouveau système de production ou à davantage d'investissements elle a une signification fonctionnelle et organisationnelle capitale et assez prudente en ce qui concerne des pratiques économiques globales qui tiennent compte des besoins de gouvernance en de pareille situation tout en remplissant une fonction réelle qui répond et évite de recourir à des emprunts étrangers. Avoir ses propres sources de financement est moins onéreux que de contracter de lourds prêts. Contribuer à l'objectif global de recomposition de l'économie nationale sans le recours à la dette extérieure, c'est tout simplement faire preuve de prudence pour préserver l'essentiel qui est l'indépendance de la décision économique du pays. L'indépendance financière du pays, la préservation de la crédibilité et de la solvabilité de l'Etat demeurent des impératifs majeurs dans la conduite de la politique économique actuelle. Dans ce cadre, une organisation précise des conditions de recours à l'apport extérieur en technologie et en services devra se faire autour des axes suivants : veiller à limiter l'apport extérieur aux seuls programmes ou parties de programmes, ne pouvant être pris en charge effectivement par les capacités nationales ; étudier toutes possibilités de participation des moyens ou produits nationaux dans la conception et la mise en œuvre de ces programmes, organiser, d'une manière systématique, l'accumulation et l'acquisition du savoir-faire, à l'occasion de l'intervention des capacités étrangères ; définir et mettre en œuvre des programmes précis en vue du remplacement progressif de l'apport extérieur par des moyens nationaux à tous les niveaux concernés. Enfin, l'indépendance financière du pays signifie également que le recours aux financements extérieurs, nécessaires au développement, soit, en permanence, suivi et contrôlé de sorte que l'endettement extérieur demeure maîtrisé qu'il reste à tout moment compatible avec les exigences du développement économique et social, et qu'il ne soit, en aucune manière, un obstacle à l'indépendance économique du pays. Mais faut-il, encore plus de sacrifices afin de limiter les risques globaux et aller aussi vers la mobilisation de l'épargne pour financer l'effort de cette recomposition économique mais aussi ,avoir une politique budgétaire plus stricte. L'impératif fait que l'austérité doit s'appliquer à l'ensemble des actions de l'Etat, des collectivités et des entreprises. Mener une lutte contre le gaspillage sous toutes ses formes, aussi bien au niveau des administrations, qu'au niveau de l'ensemble des organismes économiques, sociaux et culturels. Cela implique tout simplement que l'austérité doit s'appliquer équitablement à tous les citoyens et qu'elle vise à éliminer, en premier lieu, ce qui porte la marque d'une consommation superflue afin de privilégier les produits de large consommation.