Trente-sept chrétiens assyriens qui avaient été enlevés en février dans le nord-est de la Syrie par le groupe djihadiste Etat islamique (EI) ont été libérés, ont indiqué samedi des ONG. Le groupe terroriste EI a libéré 37 personnes qu'il avait enlevées le 23 février lors de sa prise des villages et localités assyriens sur le fleuve Khabour dans le gouvernorat de Hassaké, a indiqué l'Observatoire assyrien des droits de l'Homme. Les personnes libérées --27 femmes et dix hommes-- pour la plupart âgées, sont arrivées samedi matin dans la localité assyrienne de Tal Tamer, en provenance des zones contrôlées par l'EI près de la ville de Hassaké, a précisé cette ONG. Elles faisaient partie de plus de 200 membres de cette communauté enlevés en février par les jihadistes lors de leur offensive dans le nord-est de la Syrie. En août, l'EI avait libéré 22 d'entre eux. Une autre ONG, le Réseau assyrien pour les droits de l'Homme, a aussi annoncé cette libération. Fin mai, les forces kurdes avaient chassé les djihadistes de 14 villages chrétiens assyriens qu'ils contrôlaient depuis février. Selon l'Observatoire assyrien, leur libération est le résultat de négociations et d'efforts soutenus menés par l'église assyrienne orientale de la ville de Hassaké. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a lui déclaré que cette libération était intervenue en échange du paiement de grosses sommes d'argent dans le cadre d'une médiation menée par des chefs de tribus arabes en Syrie et en Irak. Le groupe jihadiste a informé les négociateurs que tous ceux qui n'ont pas pris part à des actes hostiles à l'EI seront libérés en échange de sommes d'argent, a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Les Assyriens, une communauté parmi les plus anciennes converties au christianisme, sont environ 30 000 en Syrie, soit 2,5% des 1,2 million de chrétiens du pays. Par ailleurs, le bilan des bombardements aériens menés jeudi contre l'EI à Boukamal (est), à la frontière irakienne, s'élève à au moins 49 morts, dont 31 civils, a indiqué samedi l'OSDH qui avait auparavant fait état de la mort de 22 civils. Près de Damas, au moins dix civils dont un enfant et une femme ont été tués par des raids aériens menés probablement par les avions russes sur le centre de la ville rebelle de Douma où se trouvent la plupart des marchés populaires, a rapporté en outre l'OSDH. Douma, fief rebelle situé dans la Ghouta orientale, à l'est de Damas, est régulièrement visé par des raids de l'aviation syrienne ou russe. Le 30 octobre, au moins 70 personnes ont été tuées et 550 blessées par des tirs de roquettes et l'aviation du régime sur Douma, selon Médecins sans Frontières (MSF).
23 civils tués Au moins 23 civils, dont six enfants, ont été tués samedi dans des frappes vraisemblablement russes sur un fief rebelle près de Damas, a indiqué une ONG. Ailleurs dans le pays en guerre, le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a libéré 37 chrétiens assyriens qui avaient été enlevés en février. A l'est de Damas, les raids ont touché le centre de la ville de Douma où se trouvent des marchés populaires, tuant au moins 23 civils, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), en affirmant qu'elles avaient été probablement menées par l'aviation russe. Douma, située dans la Ghouta orientale, est régulièrement visé par des raids de l'aviation syrienne. Les rebelles tirent régulièrement à partir de la ville des obus sur la capitale syrienne, bastion du régime. Selon l'OSDH, au moins six enfants et sept femmes figurent parmi les victimes et le bilan pourrait s'alourdir car plusieurs blessés se trouvent dans un état grave. Après les raids, des secouristes tentaient d'éteindre les incendies et de dégager les étals de légumes qui ont été renversés ainsi que les décombres. Dans un hôpital de campagne du secteur, un enfant était allongé sur un lit, le corps ensanglanté avec un tube relié à sa cage thoracique. A côté, un homme se lamente la tête entre les mains, alors que des médecins soignent sa jambe grièvement blessée. Le 30 octobre, au moins 70 personnes ont été tuées et 550 blessées par des tirs de roquettes et l'aviation du régime syrien sur Douma, selon Médecins sans Frontières (MSF). Dans le nord-est de la Syrie, l'EI a libéré 27 femmes et dix hommes assyriens, pour la plupart âgés, qu'il avait enlevés le 23 février lors de sa prise des villages et localités assyriens sur le fleuve Khabour dans le gouvernorat de Hassaké, a indiqué l'OSDH. Ils sont arrivés après leur libération dans la localité assyrienne de Tal Tamer, a précisé l'ONG. Ces personnes faisaient partie de plus de 200 membres de la communauté assyrienne enlevés en février. En août, l'EI en avait libéré 22. Selon l'Observatoire assyrien, leur libération est le résultat de négociations et d'efforts soutenus menés par l'église assyrienne orientale de Hassaké. Mais selon l'OSDH, elle est intervenue en échange du paiement de grosses sommes d'argent après une médiation menée par des chefs de tribus arabes en Syrie et en Irak. Les Assyriens, une communauté parmi les plus anciennes converties au christianisme, sont environ 30 000 en Syrie, soit 2,5% des 1,2 million de chrétiens du pays. Par ailleurs, l'OSDH a indiqué que le bilan des bombardements aériens menés jeudi contre l'EI à Boukamal (est), à la frontière irakienne, s'élevait à 71 morts, dont au moins 53 civils. L'ONG n'a pas été en mesure de dire qui était à l'origine de ces raids. Alliée indéfectible du régime de Bachar al-Assad, la Russie est intervenue le 30 septembre dans le conflit en menant des raids aériens sur les djihadistes et les rebelles, pour aider l'armée syrienne à reprendre du terrain. Outre les avions russes et du régime, une coalition internationale conduite par les Etats-Unis mènent des raids en Syrie principalement contre l'EI. Déclenché en 2011 après la répression sanglante de manifestations réclamant des réformes, le conflit est devenu complexe avec une multiplication des acteurs, locaux et étrangers, sur un territoire de plus en plus morcelé. Il a causé la mort de plus de 250 000 personnes et poussé à la fuite des millions de Syriens.