Au moins 66 personnes sont mortes après des bombardements menés jeudi par le régime contre des zones rebelles près de Damas, en représailles à une pluie d'obus tirés sur la capitale par les insurgés, selon un nouveau bilan cité par une ONG. Un précédent bilan a fait état de 45 morts. Les raids de l'aviation et les bombardements de l'armée ont visé principalement les localités à l'est de Damas, selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Parmi les 66 victimes, on dénombre 12 enfants, précise l'OSDH. Les tirs des rebelles sur la capitale ont par ailleurs fait 10 morts, dont un enfant et un policier, et 50 blessés. Les raids de l'aviation ont fait aussi plus de 140 blessés à Douma, Erbine, Kafar Batna et Aïn Tarma, quatre localités de la région rebelle de la Ghouta orientale, d'après l'OSDH. La Ghouta orientale, principale région rebelle dans la province de Damas, subit depuis plus d'un an un siège impitoyable de l'armée. Dans ce secteur situé à l'est de la capitale, des dizaines de milliers de civils sont affectés par les pénuries de nourriture et de médicaments. Dans la province d'Hassaka (nord-est), la coalition internationale menée par les Etats-Unis a poursuivi ses raids aériens, tuant au moins 10 rebelles, rapporte également l'OSDH. Ces raids ont touché un dépôt d'armes et d'explosifs, a précisé l'Observatoire. Plus de 200.000 personnes ont péri dans le conflit en Syrie, déclenché en mars 2011 par la répression d'une contestation populaire qui a dégénéré en guerre civile.