DANS UN ENTRETIEN accordé à notre journal, Potellá Carlos Mendoza, économiste, professeur d'université, analyste dans le secteur pétrolier et conseiller à la Banque centrale du Venezuela, est revenu sur la sensible question de la chute drastique des prix des hydrocarbures. Pour l'universitaire, il est évident que le prix va monter, néanmoins, le défi est d'assurer que, dans ces temps d'austérité, il ne parvient pas à déstabiliser les pays touchés par la crise. Afin de y remédier à la situation, le professeur a dévoilé une nouvelle méthode qui va approfondir la coopération énergétique entre l'Algérie et le Venezuela. En effet, sa théorie est basée sur le fait que le pétrole vénézuélien est d'une qualité lourde, contrairement, au Sahara Blend, qui est l'un des plus chers au monde, parce que c'est un pétrole léger, à moindre teneur en souffre. Ainsi, pour Potellá Carlos Mendoza, l'idée se résume à calcifier le pétrole algérien (qui est connu pour être léger (avec du pétrole vénézuélien (de qualité lourde), on obtiendrait une sorte de pétrole de qualité homogène qui pourrait être commercialisé. En vue d'expliquer sa démarche, le professeur animera, aujourd'hui, une conférence à l'Université Alger 3, à 10 h. Une occasion pour les étudiants de découvrir la nouvelle technique qui ouvrira les portes à une autre ère de l'énergie. M. Potellá Carlos Mendoza a rappelé que le Venezuela et l'Algérie ont été particulièrement actifs ces derniers mois dans les efforts visant à renforcer la coopération entre pays Opep et non-Opep afin de trouver une issue viable à la chute des prix des hydrocarbures, en continuité de l'initiative algérienne visant à encourager le dialogue entre cartels dans l'inté- rêt d'une action collective qui permettrait de stabiliser les prix à travers une réduction de la production coordonnée. Au sujet du marché du gaz, l'économiste a exclu une éventuelle création d'une organisation mondiale du gaz, qui serait semblable à l'Opep, et pour cause, "actuellement ce n'est pas possible pour ce marché vu qu'il traverse une période de ''dépréciation''".