Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et Secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a réitéré le soutien du Sahara Occidental à l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, Christopher Ross, afin de faciliter la relance des négociations avec le Maroc à même de permettre l'autodétermination du peuple sahraoui, a rapporté l'agence sahraouie d'information (SPS). "Nous réaffirmons notre soutien à l'Envoyé personnel, Christopher Ross, dans sa mission afin de faciliter l'engagement des deux parties dans des négociations devant aboutir à une solution politique mutuellement acceptable qui pourvoie l'autodétermination pour le peuple du Sahara occidental", a écrit le président sahraoui dans une lettre adressée au SG de l'ONU, Ban Ki-moon. M. Mohamed Abdelaziz a en outre salué l'appel lancé par M. Ban Ki-moon, le 4 novembre à travers lequel il a souligné la nécessité de mener de "véritables négociations" entre le Front Polisario et le Royaume du Maroc dans les mois à venir. Le Secrétaire général du Front Polisario, en outre, a exprimé "la profonde préoccupation" du peuple sahraoui concernant les propos du discours du Roi du Maroc Mohammed VI durant sa dernière visite à la ville d'El Aayoun occupée, le 6 novembre dernier, à l'occasion du quarantième anniversaire de l'invasion marocaine illégale du Sahara occidental, qualifiant ce discours "de confrontation" directe avec l'ONU et une tentative de contourner le processus politique de la dernière colonie en Afrique, le Sahara occidental qui se trouve sous la responsabilité de l'Onu et sujet d'un processus de décolonisation inachevé. Il a également exprimé sa profonde préoccupation à propos de la récente déclaration du ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, selon laquelle " le Maroc ne pourra pas accepter que l'Envoyé personnel, Christopher Ross, se rende au territoire du Sahara occidental", estimant cette décision de "rejet clair" du rôle et des responsabilités de l'ONU au Sahara occidental et des résolutions du Conseil de sécurité appelant à une solution politique permettant l'autodétermination du peuple sahraoui.
Ban Ki-moon attendu prochainement Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, compte se rendre prochainement dans la région pour tenter de relancer les négociations entre le Maroc et le Front Polisario dans le cadre du processus onusien visant la recherche d'une solution à ce conflit. "M. Ban Ki-moon souhaite visiter la région au cours des prochains mois, afin d'apporter lui-même une contribution à la recherche d'une solution à ce conflit qui a duré trop longtemps", a déclaré l'envoyé personnel du secrétaire générale de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross. Lors de la première étape de son périple en Algérie, pays observateur au même titre que la Mauritanie, l'émissaire onusien a été reçu par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika ainsi que par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra et le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. Le déplacement de M. Ross intervient dans le sillage de la poursuite des efforts onusiens pour le règlement du conflit sahraoui en relançant les négociations entre les deux parties au conflit (Maroc et Front Polisario). Au terme de cette visite, le responsable onusien présentera un rapport au Conseil de sécurité dans l'attente d'une visite probable du secrétaire général de l'ONU, dans la région, pour obtenir un véritable engagement de la part du Maroc et du Front Polisario à entamer les négociations sans conditions préalables. Actuellement, le processus de règlement onusien se trouve dans l'impasse. Les derniers pourparlers en date, entre le Maroc et le Front Polisario, remontent à mars 2012 à Manhasset aux Etats-Unis.
La République de Maurice rétablit la reconnaissance de la RASD Le gouvernement mauricien a annoncé lundi avoir rétabli la reconnaissance de la RASD en tant qu'Etat souverain, en réaffirmant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination. "Le cabinet (du gouvernement) a accepté à nouveau la reconnaissance de la République arabe sahraoui démocratique (RASD) comme un Etat souverain, (une reconnaissance) qui est en droite ligne avec l'objectif du gouvernement de forger de nouvelles relations avec le monde tel qu'annoncé dans le programme du gouvernement 2015-2019", a indiqué le gouvernent mauricien dans un communiqué. Et d'ajouter que "la reconnaissance de la RASD comme Etat souverain est une réaffirmation du soutien de la République de Maurice au droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination". La République de Maurice a reconnu la RASD comme Etat souverain en 1982, avant qu'elle ne lui retire cette reconnaissance en 2014 sous l'ancien gouvernement de Navin Ramgoolam. Très proche de Rabat qui lui avait prêté assistance à plusieurs reprises, Ramgoolam encourt aujourd'hui une peine de dix ans de prison dans son pays pour entrave à la justice et blanchiment d'argent.
La cause sahraouie fait l'objet d'"un black out médiatique" Toujours en ce qui concerne le Sahara occidental, le chef de la délégation de la jeunesse socialiste et démocratique suédoise pour la Sahara occidental, Hmida Benatallah a souligné lundi que la cause sahraouie faisait l'objet d'"un black out médiatique", précisant qu'une action est menée actuellement pour faire connaître cette cause juste qui doit bénéficier d'un intérêt à la hauteur des souffrances du peuple sahraoui. La cause sahraouie "fait l'objet d'un black out médiatique et ne bénéficie pas d'un intérêt à la hauteur des souffrances du peuple sahraoui", a déclaré M. Benatallah à l'APS à son arrivée à Alger avant de se rendre aux camps de réfugiés sahraouis."Nous menons une action pour briser ce black out et faire connaître cette cause juste (...) c'est ce qui commence à se réaliser en Suède", a-t-il ajouté. Il a indiqué que "grâce aux efforts consentis par la jeunesse socialiste et démocratique, l'opinion publique suédoise commence à connaître de plus en plus cette cause juste, c'est ce qui s'est réalisé effectivement avec la reconnaissance en 2012 de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) par le parlement suédois". Il a ajouté dans le même contexte que "nous attendons la reconnaissance de la RASD par le gouvernement suédois dans son prochain rapport prévu en février 2016 sur la base, a-t-il dit, de promesses formulées par le parti socialiste et démocratique lors de son congrès général". M. Benatallah a indiqué par ailleurs que la visite de sa délégation aux camps de réfugiés sahraouis portera sur un programme élaboré par "la jeunesse socialiste et démocratique" en collaboration avec la fondation "Olof Palme International Center". Le programme comporte, a-t-il précisé, des ateliers de formation sur l'organisation des manifestations culturelles et politiques, des échanges sur la pratique politique et le militantisme dans un cadre organisé. La délégation rencontrera à l'occasion des membres du gouvernement sahraoui, des responsables du Front Polisario ainsi que des militants sahraouis. M. Benatallah a émis le souhait de rencontrer l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross pour lui faire part de la solidarité européenne avec la cause sahraouie. Concernant les inondations qui ont affecté récemment les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, M. Benatallah a indiqué que la fondation qu'il représente avait collecté des fonds pour venir en aide aux réfugiés sinistrés. "Nous sommes en contact permanent avec les pays européens amis du peuple sahraoui pour collecter davantage d'aides pour les réfugiés sahraouis", a-t-il ajouté.