Les Nations unies se sont engagées à intensifier leurs efforts pour la recherche d'une solution au conflit du Sahara occidental, conformément à la légalité internationale avec la visite annoncée du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon dans la région dans les prochains mois, afin d'"apporter lui-même une contribution" à une solution durable. "M. Ban Ki-moon souhaite visiter la région au cours des prochains mois, afin d'apporter lui-même une contribution à la recherche d'une solution à ce conflit qui a duré trop longtemps", a déclaré l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, qui a entamé lundi une visite dans la région. Ce déplacement de M. Ross intervient dans le sillage de la poursuite des efforts onusiens pour le règlement du conflit sahraoui visant à relancer les négociations entre les deux parties au conflit (le Maroc et le Front Polisario), en vue de parvenir à une solution définitive permettant au peuple sahraoui de disposer de son droit à l'autodétermination. "Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, m'a demandé d'intensifier les efforts pour la recherche d'une solution conforme aux résolutions successives du Conseil de sécurité de l'ONU", a-t-il souligné, pour dépasser l'impasse dans laquelle se trouve le processus actuellement. Les derniers pourparlers en date, entre les deux parties remontent à mars 2012 à Manhasset aux Etats-Unis. "Le conflit doit connaître un tournant décisif avant la fin 2015", avait insisté Ban Ki Moon dans son rapport d'avril 2014. Dans une lettre adressée au SG de l'ONU, Ban Ki-moon, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et Secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a réitéré le soutien du Sahara Occidental à M. Ross, afin de faciliter la relance des négociations avec le Maroc à même de permettre l'autodétermination du peuple sahraoui. Mohamed Abdelaziz a en outre salué l'appel lancé par Ban Ki-moon, le 4 novembre à travers lequel il a souligné la nécessité de mener de "véritables négociations" entre le Front Polisario et le Royaume du Maroc dans les mois à venir. Il a également exprimé sa profonde préoccupation à propos de la récente déclaration du ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, selon laquelle " le Maroc ne pourra pas accepter que l'Envoyé personnel, Christopher Ross, se rende au territoire du Sahara occidental", estimant cette décision de "rejet clair" du rôle et des responsabilités de l'ONU au Sahara occidental et des résolutions du Conseil de sécurité appelant à une solution politique permettant l'autodétermination du peuple sahraoui. De son côté, le ministre sahraoui délégué pour l'Europe, Mohamed Sidati a affirmé que cette nouvelle tournée de M. Ross, est "une réaffirmation de l'engagement des Nations unies" à parvenir à une solution pacifique qui permette l'autodétermination du peuple sahraoui conformément aux résolutions internationales sur le processus de décolonisation. "Les Nations unies sont investies de la mission de parvenir à une solution politique mutuellement satisfaisante qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara et avec cette tournée, l'ONU réaffirme avec force sa responsabilité dans le règlement du conflit", a-t-il ajouté. M. Sidati a rappelé que la question du Sahara occidental relevait du processus de décolonisation, qui n'a toujours pas été réglée, puisque le Sahara Occidental figure toujours sur la liste des territoires non autonomes. Le ministre sahraoui a, en outre, appelé la communauté internationale et particulièrement l'ONU à "plus de fermeté à l'endroit du Maroc" pour faciliter le début de véritables négociations dans les prochains mois afin de parvenir à un règlement du conflit au Sahara occidental qui constitue "une menace pour la région". L'ONU est impliquée dans des efforts de médiation concernant le conflit sur le Sahara occidental depuis 1976, lorsque des combats ont opposé le Maroc au Front Polisario qui revendique l'indépendance du territoire depuis la fin de l'administration coloniale espagnole.