Un séminaire économique "Spécial Algérie", s'est tenu, hier, à huis clos à Paris. Organisé par l'institution officielle française de soutien des entreprises à l'étranger Ubifrance, cette rencontre de deux jours est dédiée à l'Algérie, "pays géré de façon pragmatique par les autorités", souligne-t-on auprès de cet organisme. Ce séminaire enregistre une forte participation d'entrepreneurs français venus, pour certains, découvrir les réalités de l'économie algérienne et les opportunités d'investissement offertes par le marché. "L'économie algérienne regorge de potentialités à exploiter, de projets à concrétiser en partenariat avec les entreprises locales", a souligné Ubifrance, dans une invitation à participer au séminaire adressé à tous les opérateurs. Ubifrance estime également, qu'en Algérie le taux de croissance devrait atteindre 5,8% en 2008. Selon la mission économique française en Algérie, qui a organisé cette rencontre en collaboration avec Ubifrance, ce séminaire va permettre de présenter les potentialités du marché algérien, les différentes réformes qui sont en cours ou programmées ainsi que les investissements planifiés. Lors de cette rencontre, deux tables rondes étaient organisées sur les thèmes "Vendre et distribuer en Algérie" et "Investir et produire en Algérie". Durant la deuxième journée de cette rencontre, qui se tient aujourd'hui, un forum d'affaires sera organisé pour permettre aux participants de nouer des contacts directs et de discuter de la stratégie commerciale avec des experts implantés en Algérie. Cependant, après l'ouverture du séminaire par le directeur général d'Ubifrance, M. Louis-Michel Morris, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi a présenté les nouveaux aspects de la politique économique et financière de l'Algérie. En outre, un travail sur le problème foncier, les ressources humaines et la formation, les aides, la fiscalité et les financements, sera exposé aux participants par des experts algériens et français, présents sur le marché algérien. Pour rappel, les échanges commerciaux entre l'Algérie et la France ont atteint 8 milliards d'euros en 2006. L'Hexagone est le premier fournisseur de l'Algérie, avec une part de marché de 22%. Les exportations françaises vers l'Algérie ont, pour leur part, diminué l'année précédente, passant de 5 milliards d'euros en 2005 à 4 milliards d'euros en 2006 alors que les exportations algériennes vers la France (hydrocarbures inclus) ont atteint le même niveau c'est-à-dire 4 milliards d'euros. S'agissant des investissements en Algérie, le montant de ces derniers, en flux, est de 245 millions de dollars. La France est le premier investisseur en Algérie, hors hydrocarbures. Si on inclut les hydrocarbures, la France est le deuxième investisseur, le premier investisseur étant les Etats-Unis avec un flux d'investissements de 327 millions de dollars et la France avec 294 millions de dollars. Ces flux d'investissements français augmentent avec une hausse de plus de 110%. Plus de 250 entreprises françaises sont implantées en Algérie sous forme de filiales, de succursales ou de bureaux de représentation. Ces investissements restent faibles par rapport aux opportunités qu'offre le marché algérien et au taux des investissements français dans les autres pays de Maghreb.