Cet organisme a pour rôle d'informer les entreprises françaises sur les marchés internationaux. «Les entreprises françaises ont tout intérêt à rester attentives aux perspectives d'affaires et de coopération offertes par l'Algérie, en pleine évolution.» Cette recommandation lancée par l'agence française pour le développement international des entreprisess (Ubifrance) rejoint étroitement l'invitation formulée en juillet dernier à Paris par le ministre des Finances Mourad Medelci en direction des opérateurs économiques et banquiers français de faire preuve de «moins de timidité» en s'engageant davantage en Algérie. Au cours de sa courte visite dans la capitale française, le grand argentier du pays avait estimé, rappelle-t-on, que cette présence pourrait s'exprimer à travers des investissements directs (ID) d'autant plus que les indicateurs économiques en Algérie sont au «vert». M.Medelci aura profité de sa courte visite (du 25 au 26 juillet 2005) pour dire aux éventuels investisseurs français que dans l'Algérie actuelle, il leur sera plus que possible de produire et d'exporter au même titre que les nationaux à travers tous les espaces commerciaux du monde. Cette santé économique, établie après une confiance retrouvée et une stabilité économique appréciée positivement par les instances économiques internationales, se trouve soutenue par la récente signature de l'accord d'association avec l'Union européenne et les négociations sereines qui sont menées pour l'entrée de l'Algérie au sein de l'OMC. Avec la performance du meilleur taux de croissance moyen de la région, l'Algérie dispose actuellement des ressources nécessaires à un développement ambitieux, poursuit Ubifrance qui souligne que l'Algérie est désormais engagée dans un processus de libéralisation et de diversification de son économie. Ce processus a fait baisser le rang «risque» de la Coface (Compagnie française d'assurances pour le Commerce extérieur) du niveau 5 à 4 en novembre 2002 déjà, juste après une décision similaire du Japon et bien avant les récents développements de l'économie algérienne, caractérisés par l'accroissement de ses réserves de change et l'abaissement du niveau de sa dette extérieure, accroissant sensiblement la solvabilité déjà établie du pays. Pour ce faire, l'Algérie a mis en oeuvre d'importants programmes d'investissements publics, notamment en matière de logement avec un programme de construction d'un million d'unités d'ici 2009. Ces investissements devraient également intéresser l'hydraulique avec le programme des grands transferts dans les hauts plateaux et la modernisation de la distribution d'eau potable (AEP), notamment dans les grandes agglomérations qui souffrent de la vétusté des réseaux de distribution. Les infrastructures routières, dont le fleuron est la réalisation du gigantesque projet autoroutier Est-Ouest qui s'étire sur 1216 km, sont autant de secteurs éligibles à des investissements importants. Ces programmes de développement avides en investissements et de «how kow», constituent en eux-mêmes autant de signaux émis par l'Algérie. Il faut ajouter les innombrables autres projets dont l'électrification des zones rurales et la construction de diverses infrastructures de soutien à l'agriculture dans toutes ses composantes. A propos d'agriculture, Ubifrance indique justement que des opérateurs algériens du secteur sont invités à la 5e édition du Salon professionnel international des techniques et équipements vitivinicoles et arboricoles (SITEVI) prévu du 28 novembre au 1er décembre 2005 prochains à Montpellier, dans le sud de la France. Un autre domaine où l'expérience française est souhaitée c'est le système bancaire et financier qui souffre de nombreuses imperfections qui ont tout intérêt à disparaître grâce à une rapide mise à niveau pour laisser place à une fluidité des échanges et à une facilitation des activités monétiques et bancaires. En effet, pour l'année 2005, la priorité est accordée à l'ingénierie bancaire et au développement des cartes de paiement et de retrait, note encore Ubifrance qui relève l'extension du réseau de cartes bancaires en Algérie. Celui-ci devrait atteindre un million d'unités en 2006, avec une facilitation des paiements internationaux, tout en favorisant l'accès du territoire algérien aux réseaux Visa et Mastercard. D'ailleurs, Ubifrance annonce l'organisation, en collaboration avec la mission économique de l'ambassade de France en Algérie, le 26 septembre prochain à Alger, d'un colloque sur l'expérience française dans les secteurs de la monétique et l'informatique bancaire. Ce colloque verra, bien sûr, la participation de nombre d'experts et responsables financiers algériens qui viendront s'informer du système français pour procéder plus tard aux rectifications managériales jugées utiles. Ces projets offrent, sans aucun doute, «d'importantes opportunités d'investissements aux sociétés françaises», souligne-t-on en rappelant la visite de deux sous-secrétaires d'Etat américains invitant leurs compatriotes à investir dans les secteurs hors hydrocarbures. Pour Ubifrance, qui organise sur ce thème un séminaire d'information le 15 novembre prochain à Paris, le retour à la stabilité économique a permis à l'Algérie de lancer d'importants programmes d'investissements publics et de soutenir sa croissance. Ce programme nécessite une organisation bancaire et financière connaissant une importante dynamique de modernisation et de restructuration. Ubifrance est un organisme affilié au ministère français de l'Economie, de l'Industrie et des Finances, et dont le rôle est d'informer les entreprises françaises, de les accompagner efficacement sur les marchés et de favoriser leur développement à l'international.