A moins d'une dizaine de jours de la célébration de la fête religieuse de Aïd Al-Adha, les terroristes d'Al-Qaïda au Maghreb (ex-GSPC) ont décidé de semer la terreur avec un double attentat à Alger.Le premier a été commis avec une voiture piégée qui a explosé près du Conseil constitutionnel à Ben Aknoun. Le deuxième a été commis par un kamikaze qui s'est fait exploser devant le siège du Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) à Hydra. Les deux attentats ont fait au moins 22 morts dont 10 à Ben Aknoun et 12 à Hydra alors que 177 blessés ont été dénombrés, dont 55 ont été admis dans des hôpitaux, selon un bilan provisoire officiel communiqué, en fin d'après-midi d'hier, par le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, lors d'un point de presse organisé à cet effet. Parmi les blessés, figurent trois fonctionnaires de l'ONU, deux de nationalité sénégalaise et une autre femme de nationalité libanaise, selon Zerhouni qui précisera qu'aucun fonctionnaire de l'ONU n'a été tué. Par contre, deux passants d'origine asiatique de passage à Ben Aknoun sont décédées. Le ministre a déclaré que les auteurs du double attentat appartenaient au GSPC, et que les arrestations qui ont suivi les attentats du 11Avril perpétrés contre le palais du gouvernement et le commissariat de Bab Ezzouar ont permis d'énumérer quelques cibles citées par les terroristes arrêtés, et dont le siège du HCR et celui du Conseil constitutionnel faisaient partie. "Nous savions que les deux édifices faisaient partie de leurs objectifs". Il serait utile de rappeler que M. Zerhouni s'est rendu, hier matin, sur les lieux des attentats et a déclaré, devant la presse, que "nous ne sommes pas encore à l'abri d'actions et d'attentats de ce genre. Et tout dépend de notre degré de vigilance et de notre degré de mobilisation contre cela" ; toutefois, "il y a de moins en moins d'attentats de ce genre, cela signifie que les groupes qui procèdent à ces attentats connaissent plus de difficultés", a-t-il ajouté, appelant les Algériens à "persévérer dans la vigilance, parce qu'il est facile de commettre un attentat à la bombe". Ces attentats terroristes, horribles et lâches, surviennent à un moment où l'on parlait d'une importante accalmie sur le front des violences terroristes en Algérie. Alger n'avait pas été touchée depuis le 11 avril, date à laquelle un double attentat, également, contre le Palais du gouvernement et un commissariat à Bab Ezzouar, avaient fait une trentaine de morts. Toutefois, la lutte contre le terrorisme en Algérie reste une priorité nationale et tous les Algériens doivent s'unir pour mettre en échec la stratégie de la terreur des terroristes.