Selon une nouvelle révélation de WikiLeaks, le président turc Recep Tayyip Erdogan aurait ordonné d'abattre un avion russe dans le ciel syrien, début octobre, soit dès le début de l'opération aérienne russe contre Daech en Syrie, afin de mobiliser ses électeurs devant une menace de guerre, persuadé que l'Otan allait le soutenir malgré tout. Le président turc a donc lui-même ordonné d'abattre l'avion russe SU-24 dans le ciel syrien, prétendant que l'avion aurait violé l'espace aérien turc, déclare WikiLeaks, citant le fameux lanceur d'alertes turc connu sous le pseudonyme de Fuat Avni. Fuat Avni avait averti le 12 octobre, sur son compte twitter, que Recep Tayyip Erdogan s'apprêtait à abattre un avion russe. Connu pour divulguer les projets malhonnêtes du gouvernement turc, ses révélations sont toujours avérées. Aussi est-il baptisé le Julian Assange turc, celui qui fait trembler le pouvoir. Ce projet du président du pays serait motivé par sa stratégie de mobiliser ses électeurs par la menace d'une guerre avec la Russie. Les Turcs élevés sur les idées du général Kemal Ataturk, ayant conçu le projet d'un Etat moderne pour le peuple turc, sont prêts à s'unir devant une menace de guerre et soutenir leur gouvernement, comme d'ailleurs la plupart des nations. Wikileaks fait remarquer que la Turquie aurait déjà abattu un drone, affirmant qu'il était russe. De surcroît, selon leurs données, la Turquie menait une opération contre les kurdes syriens, luttant contre Daech (Etat islamique). En conférence de presse, le 2 décembre, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova s'est référée au Tweet du lanceur d'alertes, faisant remarquer qu'il était "très intéressant" que le fameux dénonciateur turc ait prédit cet événement dramatique il y a presque deux mois. La Russie a lancé, le 30 septembre dernier, une campagne de frappes aériennes contre les positions de l'Etat islamique en Syrie à la demande du président syrien Bachar el-Assad. Le 24 novembre, un chasseur F-16 de l'armée de l'air turque a abattu un bombardier Su-24 impliqué dans les frappes aériennes russes contre Daech en Syrie. Selon Ankara, l'avion russe a violé l'espace aérien turc. Moscou dément ces rapports tout en soulignant que son bombardier ne présentait aucune menace pour la Turquie. Suite à l'incident, le président russe Vladimir Poutine a accusé les autorités turques de faire le jeu des terroristes dans la région et a signé un décret visant à renforcer la sécurité nationale et introduisant des mesures économiques contre la Turquie. Moscou a pourtant rassuré qu'il "ne comptait pas faire la guerre à la Turquie". Dans le même temps, plusieurs scandales ont éclaboussé M. Erdogan et toute sa famille, dont le trafic du pétrole de Daech en Turquie et le lien de sa famille avec le groupe terroriste. Début décembre, le ministère russe de la Défense a dévoilé trois itinéraires de livraison de Daech en Turquie.
La boîte noire du Su-24 ne changera pas la riposte Quoiqu'on apprenne de la boîte noire du Su-24, notre attitude envers ce qui a été perpétré par la Turquie ne changera pas, selon le président russe. Quelles que soient les informations contenues dans la boîte noire du Su-24 abattu par l'armée de l'air turque, elles ne changeront pas l'attitude de la Russie envers les actions de la Turquie, a déclaré mardi le président russe Vladimir Poutine. "Je voudrais tout de suite vous dire que nous voulons tout savoir (concernant les informations contenues dans la boîte noire), mais quoiqu'on apprenne, notre attitude envers ce qui a été perpétré par la Turquie ne changera pas. Je vous répète que nous avons toujours considéré la Turquie comme un pays non seulement amical, mais aussi comme un allié dans la lutte contre le terrorisme. Personne ne s'attendait de sa part à ce coup bas porté dans le dos", a déclaré le chef de l'Etat russe lors d'une rencontre avec le ministre de la Défense Sergueï Choïgou. Le président a souligné qu'il fallait tirer de la boîte noire toutes les informations possibles. "Aussi, faut-il travailler sur cet appareil de façon minutieuse et scrupuleuse, d'un commun accord avec les experts internationaux. En tout cas, nous devons inviter tous ceux qui le veulent à prendre part à ce travail", a indiqué Vladimir Poutine. Le 24 novembre, un chasseur F-16 de l'armée de l'air turque a abattu un bombardier russe Su-24 impliqué dans la campagne de frappes aériennes contre les positions de l'Etat islamique en Syrie. Selon Ankara, l'avion russe a violé l'espace aérien turc. Moscou dément ces rapports tout en soulignant que son bombardier ne présentait aucune menace pour la Turquie et se trouvait en territoire syrien. Suite à l'incident, le président russe Vladimir Poutine a accusé les autorités turques de faire le jeu des terroristes dans la région. Dans les jours suivant la destruction de l'avion, la Russie a adopté des sanctions économiques à l'encontre de la Turquie.