Le remodelage de l'économie nationale s'inscrit, au cours de la période présente dans le double contexte de la finalisation des objectifs arrêtés pour le développement économique et social par le programme politique du gouvernement et de la préparation des conditions de la préparation de l'image émergente de l'économie nationale, à l'horizon 2019. Un remodelage qui selon le discours officiel se caractérise par la nécessité d'une plus grande maîtrise du processus de développement et des conditions de son maintien au niveau requis par l'ampleur croissante des besoins à satisfaire, dans un contexte où la part relative des hydrocarbures dans le financement notamment de l'accumulation, devra être progressivement remplacée par un surplus économique dégagé à partir de la production et de la productivité mais par la nécessité aussi d'une utilisation plus intensive des moyens matériels et humains disponibles. Compte tenu de ces facteurs, la recherche d'une efficacité économique et sociale des capacités existantes ou à venir devra constituer au cours de cette période de crise économique et financière que traverse le pays l'axe directeur autour duquel prendront corps l'ensemble des mesures de réorganisation de l'économie nationale. Celles-ci visent essentiellement à finaliser et à parfaire les grands axes de structures et de soutiens engagés, tout en constituant une base à même de répondre au schéma d'organisation et de concrétisation de la croissance générale. Elles devront se traduire en particulier par une meilleure capacité des opérateurs nationaux à intensifier leur participation, dans un cadre organisationnel planifié et sur la base de conditions garanties susceptibles d'élargir et de renforcer la diversification de l'économie nationale et son taux de satisfaction des besoins de fonctionnement de l'économie et ceux des citoyens à partir du marché national. C'est en effet dans de telles conditions que la production nationale pourra prendre la relève de l'importation, notamment pour les produits non stratégiques, parmi lesquels en premier lieu certains biens de consommation, diminuant ainsi la pression des contraintes extérieures, et préparer en même temps la production nationale à dégager des surplus susceptibles d'être exportés à des coûts et des conditions compétitifs sur le marché mondial. Dans ces conditions, la poursuite par le gouvernement des efforts visant davantage le rôle des différents secteurs économiques et sociaux, l'extension de la précision des modalités de mise en œuvre des objectifs et des équilibres arrêtés, et le souci constant de rapprocher les lieux de décision et des centres d'activités et de vie, sont à mêmes de constituer les voies essentielles du renforcement et du développement , en tant que cadre général d'organisation et de gestion de l'activité économique et sociale, tout en s'inscrivant dans la démarche de décentralisation et de démocratisation de la gestion économique. Dans ce cadre, il est question de développer davantage les initiatives des secteurs public et privé, un meilleur renforcement de la régulation économique et sociale, produit de la richesse nationale. Aussi, faudra-t-il, opter pour de nouveaux instruments directs ou indirects dans un objectif de consolider l'expérience acquise et de développer les moyens tangibles apportés par les nouvelles mesures engagées par le gouvernement pour faire face à la chute drastique des cours pétroliers et qui visent à plus d'activités, plus d'initiatives, de cohérence d'ensemble et des équilibres globaux. En effet, dans la mesure où les instructions du chef de l'Etat en ce qui concerne l'entrée dans le vif du sujet en ce qui concerne la préparation de l'après-pétrole doivent rester le cadre unique de référence aux actions à entreprendre par l'ensemble de la famille économique et sociale, il conviendra au gouvernement d'approfondir la démarche pour faire de ses instructions globalisées un cadre de concertation entre les différents partenaires, sur la base d'objectifs et de paramètres arrêtés conjointement au vu des capacités disponibles et de contraintes et garantissant ainsi la réunion de l'ensemble des conditions de mise en œuvre d'une nouvelle génération économique, en particulier des plans de production et d'investissement, au sein d'un cadre et d'un programme commun à travers un véritable modèle et de procédures souples mais efficaces. C'est en effet dans un tel cadre, que pourra naître et se développer un mode de gestion et de régulation économique en adéquation avec les conditions les plus complexes de la conjoncture actuelle.