Tous les indices indiquent que l'action du Gouvernement est axée sur la préparation de l'économie quant à une prisse en charge l'ensemble des besoins du pays. En d'autres termes, il s'agit de préparer pour faire face à la période de l'après-pétrole. C'est ainsi que l'actuel plan d'action du gouvernement est caractérisé par la mise en œuvre d'une réorganisation profonde de l'économie, d'une mise à niveau et d'une restructuration sectorielle de l'investissement. Ce sont là des axes qui visent le renforcement continu de la capacité nationale de maîtrise du développement dans tous les domaines et l'élargissement soutenu et durable de la production nationale dans le cadre d'une intégration intersectorielle de plus en plus élevée. Il s'agit d'aller vers une gestion saine de l'économie afin d'assurer la maîtrise permanente des équilibres généraux dans un environnement économique international marqué par une crise structurelle profonde. L'action en profondeur préconisée dans le secteur industriel devrait lui permettre, dans les meilleures conditions de " révision ", d'être performant en vue de participer à l'élargissement de la base productive de l'économie nationale et à la création conséquente d'emplois. Sur la base des progrès déjà réalisés, il est donc question d'approfondir ce développement et de l'engager dans la réalisation des investissements nécessaires à de l'intégration des activités, à la réponse aux besoins sociaux fondamentaux, et à l'atténuation des contraintes prévisibles qui pèseront sur l'économie nationale, notamment en matière d'accumulation extérieure. L'intense réflexion entamée au niveau du gouvernement constitue une phase déterminante pour l'accomplissement de progrès significatifs et généralisés dans la nature et le rythme du développement économique pour permettre au pays de faire face aux échéances redoutables de la prochaine décennie. Ainsi, la dépendance alimentaire pour certains produits stratégiques, tels les céréales, viandes rouges etc. de l'extérieur ne peut être plus longtemps supportée ni tolérée sans de sérieux risques… et ce d'autant plus que les ressources en devises du pays provenant des hydrocarbures iront en diminuant. Malgré les limites connues, les potentialités naturelles restent encore importantes et n'ont pas été toutes et totalement valorisées : il faut impérativement que l'agriculture fournisse des produits essentiels de qualité et en quantité suffisante à une population de plus en plus nombreuse et de plus en plus exigeante. L'orientation vers ce secteur doit, donc, plus que jamais se consolider à l'effet d'améliorer la production et par conséquent, sa grande contribution à l'essor de l'économie nationale.