La stratégie sur laquelle s'appuie le gouvernement pour faire face aux retombées de la chute du prix du pétrole sur le développement économique et social du pays s'inscrit dans un cadre de recherche plus poussée pour l'amélioration des indicateurs de vulnérabilité ainsi que le maintien du bon niveau des fondamentaux touchant à l'excédent de la balance commerciale, la croissance économique et le maintien de l'inflation à un niveau peu élevé et ce, pour préserver l'économie nationale des effets nocifs d'une contagion possible, conséquence du cours baissier du pétrole. Cette recherche à moyen terme dans le double contexte de la finalité des objectifs arrêtés pour le développement économique et social quant à une économie émergente à l'horizon 2019 avec comme but la concrétisation d'un taux de croissance de 7 % hors des hydrocarbures, pourrait aider le gouvernement à sortir de cet imprévu et offrir des débouchés suffisants pour compenser les effets négatifs du déclin des revenus pétroliers sur la rentabilité du développement national dans sa globalité. Faire face à cette vulnérabilité de l'économie nationale, c'est avant tout la nécessité d'une plus grande maîtrise du processus et du rythme de développement et des conditions de son maintien au niveau requis par l'ampleur croissante des besoins socioéconomiques à satisfaire, dans un contexte où la part relative des hydrocarbures dans le financement, devra être progressivement remplacée par l'industrie, l'agriculture et le tourisme. Compte tenu de ces facteurs, les directives du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, adressées au gouvernement tendent à faire dans la recherche d'une efficacité économique et sociale, des capacités de production existantes et la voie vers d'autres devant nécessairement constituer immédiatement l'axe directeur autour duquel prendront corps l'ensemble des mesures et des perspectives de l'après-pétrole. Ces mêmes directives présidentielles devront également se traduire en particulier par une meilleure "réanimation" du secteur public et privé à être efficient dans leur participation au développement national et dans la diversification de l'économie avec, comme but, la création de richesse et d'emplois. Le développement des initiatives au sein de ces deux secteurs devra ainsi être renforcé par un meilleur encouragement, un meilleur encadrement visant la régulation socioéconomique, produit du processus de mise à niveau des entreprises. Dans cette optique, c'est en effet dans de telles conditions que la solidité de l'économie réussira, que la production nationale pourra prendre la relève de l'importation, notamment pour les produits non stratégiques, parmi lesquels en premier lieu certains biens de consommation, diminuant ainsi la pression des contraintes extérieures, et préparer en même temps la production nationale à dégager des surplus susceptibles d'être exportés à des coûts et des conditions compétitifs sur le marché international. Néanmoins, l'effort d'accroissement de la production et sa diversification et d'une meilleure intégration du marché national devra accorder au cours de ce quinquennat (2015-19), une attention particulière au secteur de l'agriculture. En effet, l'objectif fondamental de réduction progressive de la dépendance alimentaire et de la préparation des conditions de l'autosuffisance pour certains produits stratégiques exige une meilleure intégration du monde rural au processus de développement de l'économie nationale dans son ensemble. Ceci devra se traduire, au cours des cinq années à venir, par des actions propres au secteur, mais aussi par une meilleure prise en charge d'une série de mesures à même d'induire des conditions plus favorables à l'accroissement de la production, à l'amélioration de la qualité des produits et à leur commercialisation tant aux fins de la satisfaction croissante de la demande interne en biens alimentaires que de la fourniture de biens intermédiaires à l'industrie. Il s'agira, dans les faits, certes d'accroître le volume des investissements dans le secteur, mais beaucoup plus de créer les conditions favorisant une capacité d'absorption accrue des investissements.