Certaines installations de production d'électricité solaire pourront être rentables sans subvention en France après 2020, au moins dans le sud de la France, grâce à la baisse des coûts de cette technologie, selon les résultats d'une étude de l'Ademe. La rentabilité de certains types d'installations appara ît en 2021 dans le sud de la France, prévoit l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie dans cette étude mise en ligne fin décembre, alors que l'énergie solaire est d'ores et déjà compétitive par rapport à d'autres sources d'énergie dans de plus en plus de pays du monde. En France, cela concernera les centrales solaires au sol et les panneaux solaires installés sur les grandes toitures des bâtiments tertiaires ou industriels qui leur permettent d'autoconsommer le courant qu'ils produisent, détaille l'Ademe. Ces dernières années, le coût d'installation des panneaux photovoltaï- ques a considérablement baissé. En France, il a ainsi été divisé par quatre entre 2007 et 2014 pour une centrale au sol. Et selon l'Ademe, le coût des composants des panneaux solaires pourraient encore baisser en France de 35% d'ici 2025. L'amélioration des rendements des cellules photovolta ïques déjà à l'uvre, devrait se poursuivre ainsi que la baisse de leurs coûts de fabrication. Les tailles des usines de production, notamment en Asie et aux Etats- Unis, ont considérablement augment é, permettant aussi des économies d'échelle. L'autoconsommation d'électricit é produite à partir de panneaux solaires installés sur les toitures pourrait également béné- ficier de la hausse des prix de l'électricité sur le marché de détail, juge l'Ademe. Plus les prix sont élevés, plus il est inté- ressant pour un bâtiment de produire lui-même l'électricité qu'il consomme plutôt que de l'acheter à un fournisseur extérieur. Cela pourrait faire émerger une auto-consommation rentable pour certains bâtiments tertiaires, assure l'Ademe, précisant là encore que cela concerne essentiellement le sud de la France, plus ensoleillé. Et l'agence estime que 100 mégawatts/an de nouvelles capacités pourraient être installées entre 2020 et 2025 sur ces deux créneaux des panneaux sur toitures et des centrales au sol sans aide d'Etat. Elle accompagne son étude d'une liste de recommandations pour assurer la transition d'un modèle bénéficiant de subventions à un modèle sans soutien. L'Ademe évoque notamment la création d'une prime à l'investissement pour inciter au développement du solaire par les particuliers, des appels d'offres incluant des technologies innovantes pour soutenir la filière française, ou la mobilisation de l'investissement public dans les entreprises innovantes. LES TARIFS DE GAZ DEVRAIENT BAISSER DE PRÈS DE 2% EN FEVRIER Les tarifs réglementés du gaz, appliqués par Engie (ex-GDF Suez) à 6,4 millions de consommateurs en France, devraient en fait baisser de près de 2% le 1er février, a-t-on appris de sources concordantes, démentant une information du Figaro. Ces tarifs devraient reculer d'un peu moins de 2%, selon une de ces sources, et non enregistrer une hausse de l'ordre de 0,1% comme l'affirmait le journal sur son site internet. Ce repli, qui sera d'environ 1,8 à 1,9%, selon une autre source, interviendra après une baisse moyenne de 10,9% des tarifs réglementés en 2015 et un recul de 2% en janvier (hors taxes), toutefois contrebalancé par la hausse ce mois-ci de la taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel (TICGN). Selon les indices gaziers de la formule tarifaire, la tendance serait plutôt à la baisse, a confirmé la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Les tarifs réglementés du gaz consistent en un prix de détail, qui n'inclut pas les diverses taxes, mais comprend les coûts d'approvisionnement d'Engie. Ils sont révisés mensuellement. Depuis l'ouverture du marché de l'énergie à la concurrence, les 10,6 millions de consommateurs français abonnés au gaz ont le choix entre les tarifs réglementés de l'ancien monopole et les prix de marché, proposés tant par Engie que par ses concurrents. S'ils subsistent pour les particuliers, ces tarifs ont été totalement supprimés au 1er janvier pour les clients professionnels du gaz naturel et de l'électricité, qui ont dû obligatoirement souscrire une offre à prix libre.