Gaël Monfils a pris le dessus sur un Stéphane Robert courageux et parfois spectaculaire samedi. Une nouvelle victoire en trois sets (7-5, 6-3, 6-2) malgré un match très sinusoïdal. C'était le deuxième duel franco-français en l'espace de 24 heures dans ce troisième tour. Comme le précédent, il s'est achevé en trois sets, sur un résultat logique, avec la victoire du taulier face au qualifié. Comme Pierre-Hugues Herbert contre Jo-Wilfried Tsonga, Stéphane Robert n'a pas réussi l'exploit face à Gaël Monfils. Le vétéran de 35 ans s'est incliné en trois manches (7-5, 6-3, 6-2) en moins de deux heures. Mais sans démériter. Robert peut même nourrir quelques regrets, au moins de ne pas avoir pris un set. Car dans les deux premières manches, il a bénéficié d'un substantiel avantage avec un double break d'avance. Profitant des assoupissements successifs de Monfils, Robert a d'abord mené 5-2 et 40-15 sur son service dans la manche initiale. Gaël Monfils est alors brusquement sorti de sa torpeur, profitant enfin des faiblesses de son adversaire sur seconde balle. La tête de série numéro 23 a alors enquillé cinq jeux dont trois breaks pour remporter ce premier set 7-5, de façon quasi-miraculeuse.
Tableau royal pour Monfils On pensait alors que Monfils avait fait le plus dur mais, une fois encore, il s'est laissé endormir par son aîné. Et Robert a encore pris les devants, grâce à deux excellents jeux de retour, pour mener 3-0, service à suivre. Mais Monfils avait de la marge. Il a alors poussé un nouveau gros coup d'accélérateur pour aligner neuf jeux de suite ! Cette fois, Robert, bien touché physiquement, n'avait plus les armes pour répondre et le troisième set a tourné à la formalité. Reste qu'on a senti chez lui un grand plaisir d'être sur la Hisense Arena et Robert a signé quelques points très spectaculaires qui ont fait le bonheur du public, notamment cet improbable enchainement coup droit dans le dos/tweener/passing de revers gagnant salué comme il se devait par la foule. Un des points de la quinzaine sans aucun doute. L'aventure se termine pour lui mais elle a été belle, un peu comme il y a deux ans, lorsqu'il avait atteint les huitièmes de finale. Décidément, l'Australie lui laissera de beaux souvenirs. Pour Gaël Monfils, l'aventure continue. Le Parisien a bénéficié d'un tableau particulièrement clément pour l'instant et il en a tiré le meilleur parti en se hissant en huitièmes de finale sans perdre un set. Et ce n'est pas fini, puisque, face à Andrey Kuznetsov, vainqueur de Dudi Sela, il va bénéficier d'un huitième très abordable. Quand Tsonga va se coltiner Nishikori et Simon Djokovic, avec une obligation d'exploit, lui partira nettement favori de son duel. A lui d'en profiter. Pour cela, il lui faudra afficher davantage de constance que samedi, où il a encore joué trop par séquences. Un de ses péchés mignons.
Andy Murray en 8es de finale après avoir perdu un set Andy Murray a cédé son premier set du tournoi, samedi au troisième tour face à Joao Sousa, 33e mondial (6-2, 3-6, 6-2, 6-2). L'Ecossais a quitté le court sans dire un mot, direction l'hôpital où son beau-père, Nigel Sears, a été admis après un malaise lors du match de sa joueuse, Ana Ivanovic. Après ses balades aux deux premiers tours de l'Open d'Australie (six jeux concédés contre Zverev puis cinq face à Groth), Andy Murray a cédé un set, samedi au troisième tour sur la Margaret Court Arena, face au Portugais Joao Sousa, 33e mondial (6-2, 3-6, 6-2, 6-2, en 2h38). L'Ecossais (2e) a commis la moitié de ses fautes directes (16 sur 32) dans le deuxième acte lors duquel, trop impatient du fond et moins régulier au service (50% de premières, 59% sur l'ensemble du match), il a cédé deux fois son engagement.
Après son match, Murray a filé à l'hôpital voir son beau-père Cette parenthèse mise à part - au même moment, son beau-père, Nigel Sears, coach d'Ana Ivanovic, était victime d'un malaise dans les tribunes de la Rod Laver Arena -, Murray n'a pas eu de mal à prendre le dessus sur le Portugais, qui visait une première deuxième semaine en Grand Chelem et qui a désormais perdu sept fois sur sept contre son adversaire du jour. Le Britannique a quitté le court sans dire un mot (il n'effectuera pas de conférence de presse), se dirigeant quelques minutes plus tard, accompagné de sa mère Judy, en direction de l'hôpital où a été transporté le père de sa femme, Kim, qui doit accoucher dans les prochains jours. En 8es de finale, Andy Murray retrouvera lundi Bernard Tomic ou John Millman. Pour la huitième année de suite, Andy Murray est qualifié en deuxième semaine à Melbourne. Il s'est incliné quatre fois en finale de l'Open d'Australie (2010, 2011, 2013 et 2014).
Madison Keys domine Ana Ivanovic au troisième tour Madison Keys est en 8e de finale de l'Open d'Australie après son succès sur Ana Ivanovic, samedi (4-6, 6-4, 6-4). La rencontre a été interrompue en début de deuxième manche après le malaise de Nigel Sears, le coach de la Serbe, évacué à l'hôpital. L'Américaine Madison Keys (20 ans, 17e) a éliminé Ana Ivanovic (23e), samedi au troisième tour de l'Open d'Australie, sur la Rod Laver Arena (4-6, 6-4, 6-4, en 2h03). Le match a été interrompu de longues minutes, à 6-4, 1-0 pour la Serbe, en raison du malaise dans les tribunes de Nigel Sears, coach d'Ivanovic et père de Kim Sears, la femme d'Andy Murray, qui disputait au même moment son troisième tour. Les deux joueuses sont rentrées aux vestiaires, puis ont eu le choix de poursuivre la rencontre où de la reporter au lendemain. Elles sont finalement revenues sur le court, et c'est l'Américaine qui, malgré un break concédé dans la foulée (2-0), a progressivement pris le dessus. Malgré 52 fautes directes, Keys, en réussite au filet (15/20), rejoint les 8es de finale, un an après avoir atteint le dernier carré. Comme Murray avant elle, Ivanovic a tout de suite quitté le court après sa défaite, direction l'hôpital où a été admis Nigel Sears. Lundi, Keys affrontera la surprise chinoise Shuai Zhang, tombeuse de Simona Halep puis d'Alizé Cornet (ses deux premières victoires en Grand Chelem, après 14 échecs au premier tour), ou sa compatriote Varvara Lepchenko.