Le groupe de minéraux industriels Imerys s'affirme confiant pour 2016 après avoir enregistré l'an dernier une progression de son résultat net courant comme attendu, et malgré la chute du bénéfice net amputé par des dépréciations d'actifs. Le résultat net courant s'établit à 341,5 millions d'euros, en hausse de 8% sur un an, en ligne avec l'objectif présenté en juillet dernier d'une croissance solide de cet indicateur en 2015. En 2015, Imerys a stabilisé sa marge opérationnelle courante à 13,2% du chiffre d'affaires (- 0,2 point). Le P-DG du groupe Gilles Michel, cité dans un communiqu é, a souligné que ce résultat avait été atteint dans des conditions de marché globalement difficiles, attestant de la qualité des fondamentaux d'Imerys. Nous abordons 2016 avec confiance, a déclaré de son côté le directeur financier, Olivier Pirotte, lors d'une conférence téléphonique, tout en ajoutant que 2016 sera sans doute une nouvelle année d'incertitude et de volatilité. Face à un environnement qui reste incertain en ce début d'ann ée, le groupe poursuivra les actions visant à préserver/amé- liorer sa performance opérationnelle, a indiqué M. Michel. Imerys va capitaliser sur ses atouts en continuant à gérer de près ses coûts et à dégager un flux de trésorerie libre positif, a détaillé le directeur financier. Le groupe va aussi bénéficier en année pleine de l'acquisition du groupe S&B, consolidé l'an dernier sur 10 mois et qui a déjà apporté une contribution positive. LE SECTEUR PETROLIER PÈSE En 2015, le chiffre d'affaires a totalisé 4,1 milliards d'euros, en hausse de 10,8%, grâce à l'intégration de S&B et à un impact positif des changes. La croissance organique est toutefois ressortie en baisse de 4,6%, pénalisée par le recul des ventes d'éléments en céramique destinés au secteur du pétrole et gaz de schiste aux Etats-Unis en difficulté. Compte tenu de la faiblesse de ce marché, Imerys a dû passer une dépréciation de 209 millions d'euros sur sa division Solutions pour l'Exploitation pétrolière. Le groupe a mis en sommeil des lignes de production dans cette activité, mais entend préserver l'outil industriel pour en tirer parti dès que la reprise de ce marché se manifestera, a indiqu é M. Pirotte. En revanche, d'autres secteurs ont contribué à la croissance d'Imerys en 2015, notamment la construction aux Etats-Unis et en partie en Europe, ainsi que la consommation courante et l'automobile. L'acier est également un marché qui connaît quelques hésitations, a ajouté le directeur financier. Le groupe mise aussi sur l'innovation, en signalant que les nouveaux produits -lanc és depuis moins de 5 ans- ont représenté 12% du chiffre d'affaires en 2015. Sur le seul 4ème trimestre, le chiffre d'affaires est en hausse de 10,6% (-5,1% en croissance organique) à 1 milliard d'euros. Le résultat net est une perte de 150,1 millions d'euros, contre un bénéfice net de 65 millions un an auparavant. Le bénéfice net courant du dernier trimestre se situe à 81,6 millions d'euros (+5,7%). Imerys proposera à son assembl ée générale un dividende de 1,75 euro par action au titre de 2015, en hausse de 6,1% par rapport à l'année précédente.