Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN) Mohamed Larbi Ould Khelifa a été reçu ce vendredi par le président albanais Bujar Nishani en marge de sa participation aux travaux de la 10e session de l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée. Selon un communiqué de l'APN, le président albanais a salué lors de cette audience "la grande contribution de l'Algérie dans la formation de l'élite albanaise", soulignant "la volonté de son pays d'œuvrer au renforcement de la coopération entre les deux pays dans les domaines économique, politique, diplomatique et culturel". Le président albanais a en outre salué "le rôle pionnier de l'Algérie en tant qu'Etat acteur dans le renforcement de la stabilit é en Méditerranée et dans les pays voisins arabes et africains". M. Ould Khelifa a évoqué "les grands défis auxquels est confronté le monde notamment l'immigration, le terrorisme et l'instabilité", affirmant la nécessit é d'un règlement des crises par le dialogue et la voie pacifique loin de toute forme d'ingérence". Il a par ailleurs évoqué "l'expé- rience de l'Algérie en matière de lutte antiterroriste et de rétablissement de la paix, une expé- rience qui a fait de notre pays, at- il souligné, la citadelle de la sécurité et de la démocratie dans le monde arabe et en Afrique". "Cela n'aurait pas été réalisé, a-til précisé, sans les réformes initi ées par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à tous les niveaux et sans la charte pour la paix et de la réconciliation nationale qui a mis fin à la tragédie nationale et permis à l'Algérie de renouer avec la sécurité et la stabilité et de devenir un Etat important dans le monde arabe, en Afrique et en Méditerranée". APPROCHES COMMUNES POUR REALISER LA SECURITE Par ailleurs, dans une allocution lors des travaux de la 10e session ordinaire de l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM), M. Ould Khelifa a affirmé que " l'adoption de la dernière révision constitutionnelle permettra à l'Algérie de consolider ses acquis démocratiques et de développement". L'amendement constitutionnel a consolidé la "séparation des pouvoirs, conféré à l'opposition politique des droits constitutionnels inédits, élargi le champ des droits et libertés et consacré la citoyenneté algérienne en tant que valeur unificatrice et source de légitimité et de législation", a ajouté M. Ould Khelifa. Et de préciser concernant le phénom ène du terrorisme que l'Algérie qui a enduré pendant toute une décennie les affres du terrorisme a réussi à "faire face à cette menace, en témoignent les indicateurs internationaux sur la menace terroriste et les statistiques qui font ressortir un nombre réduit de combattants algériens dans les rangs des organisations terroristes internationales par rapport à d'autres pays de la Méditerranée". Selon M. Ould Khelifa , cela illustre "le bienfond é de la stratégie adoptée par l'Algérie dans sa lutte contre ce phénomène". Il a souligné dans ce contexte que l'Algérie a "recouvré sa sécurité et sa stabilit é à la faveur de la politique de la paix et de la réconciliation nationale et des réformes économiques et politiques profondes initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika". Il a estimé qu'à la lumière des grands défis auxquels fait face la région de la méditerranée et face à l'accroissement de la menace terroriste et la multiplication des catastrophes humanitaires, "il est un devoir humanitaire et civilisationnel de mener une action commune pour résoudre les crises en Syrie et en Libye par un dialogue national inclusif et la réconciliation nationale loin de toute forme d'ingérence étrang ère". Evoquant la cause palestinienne, le président de l'APN a mis l'accent sur l'importance d'une "action commune pour permettre au peuple palestinien de construire son Etat aux fronti ères du juin 1967 comme reconnu par toutes les résolutions onusiennes et décisions du Conseil de sécurité". Il a abordé aussi la situation dans le bassin méditerranéen durant ces derniè- res années du fait des crises induites par les mutations politiques dans certains pays arabes ce qui a, a-t-il dit, "aggravé les conflits, la dislocation interne, le recul du développement économique et social et la menace sécuritaire". Il a préconisé ainsi, "davantage de coopération et de coordination en vue d'aider ces pays qui connaissent une instabilit é à mieux gérer leur environnement régional, à contrôler leurs frontières et à réaliser l'entente et la cohésion pour assurer une vie décente à leurs peuples et amenuiser l'éventualité de la migration clandestine fuyant les guerres et la barbarie du terrorisme". Il a rappelé à ce propos, le flux des réfugiés et migrants clandestins dans la région méditerran éenne ce qui nécessite, selon lui, une véritable prise de conscience pour sauver ces derniers tout en s'écartant des solutions stéréotypées reposant sur le durcissement des mesures sécuritaires". Il a appelé à cette occasion, les parlementaires des pays de la méditerranée à développer "une approche globale et humanitaire pour mettre fin à ces hécatombes en veillant à résoudre les crises dans les pays concernés par le dialogue et la réconciliation au lieu de s'empresser à imposer des solutions de l'extérieur qui ne feront que compliquer davantage les choses". M. Ould Khelifa a souhaité enfin, que cette session qui coïncide avec le 10e anniversaire de création de l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM) puisse contribuer à "ficeler une feuille de route susceptible de lui permettre de jouer un rôle plus important au plan des approches communes pour réaliser la sécurité, la paix et la prosp érité dans la région".