L'Algérie qui a enduré les affres du terrorisme a réussi à faire face à cette menace «Cette démarche a permis à l'Algérie de lancer un projet ambitieux de développement pour lequel un énorme budget a été dégagé...» «La lutte contre le terrorisme implique la mise au point d'une approche anticipative et globale où l'aspect sécuritaire se combinera à la coopération régionale et internationale, au développement durable et à la justice sociale dans le cadre d'un Etat de droit et de justice», a souligné avant-hier, à Tirana (Albanie), le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, lors des travaux de la 10e session ordinaire de l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM). Il a estimé qu'à la lumière des grands défis auxquels fait face la région de la Méditerranée et face à l'accroissement de la menace terroriste et la multiplication des catastrophes humanitaires, «il est un devoir humanitaire et civilisationnel de mener une action commune pour résoudre les crises en Syrie et en Libye par un dialogue national inclusif et la réconciliation nationale loin de toute forme d'ingérence étrangère». Il a préconisé ainsi, «davantage de coopération et de coordination en vue d'aider ces pays qui connaissent une instabilité à mieux gérer leur environnement régional, à contrôler leurs frontières et à réaliser l'entente et la cohésion pour assurer une vie décente à leurs peuples et amenuiser l'éventualité de la migration clandestine fuyant les guerres et la barbarie du terrorisme». Concernant le phénomène du terrorisme que l'Algérie qui a enduré pendant toute une décennie les affres du terrorisme, a réussi à «faire face à cette menace, en témoignent les indicateurs internationaux sur la menace terroriste et les statistiques qui font ressortir un nombre réduit de combattants algériens dans les rangs des organisations terroristes internationales par rapport à d'autres pays de la Méditerranée». Selon Ould Khelifa, cela illustre «le bien-fondé de la stratégie adoptée par l'Algérie dans sa lutte contre ce phénomène», ajoutant que l'Algérie a recouvré sa sécurité et sa stabilité à la faveur de la politique de paix et de réconciliation nationale, et des réformes économiques et politiques profondes initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Cette démarche a permis à l'Algérie de lancer un projet ambitieux de développement pour lequel un énorme budget a été dégagé et qui lui a permis notamment de réduire le taux de chômage, réaliser avant les délais fixés les Objectifs du millénaire pour le développement, de diversifier son économie et de disposer d'importantes réserves de changes à même de lui éviter les effets négatifs des fluctuations du marché pétrolier mondial. L'Algérie, a-t-il dit, a «réussi à renforcer son immunité nationale grâce aux réformes politiques initiées depuis 1999 et qui ont fait d'elle une citadelle de sécurité, de stabilité et de démocratie dans un contexte géopolitique instable». Il a précisé également que cela lui a permis de «jouer un rôle fortifiant la paix et la réconciliation dans son voisinage» à travers sa contribution au règlement de la crise malienne et ses démarches soutenues à aider les Libyens dans la construction d'un Etat unifié dans le respect des principes de souveraineté et de non-ingérence dans les affaires internes des Etats. Concernant la révision constitutionnelle adoptée par le Parlement le 7 février 2016, il a estimé que «l'adoption de la dernière révision constitutionnelle permettra à l'Algérie de consolider ses acquis démocratiques et de développement», ajoutant qu'elle «devrait conduire à l'ancrage d'une véritable démocratie dans une société jouissant de cohésion et sereine». Par ailleurs, l'amendement constitutionnel a consolidé la séparation des pouvoirs, conféré à l'opposition politique des droits constitutionnels inédits, élargi le champ des droits et des libertés, et consacré la citoyenneté algérienne en tant que valeur unificatrice et source de légitimité et de législation, selon Ould Khelifa.