Alors que les usagers s'inquiétaient au sujet de l'augmentation des tarifs au début de cette année jusqu'à l'intervention du ministre des Transports Boudjemaa Talai au début du mois de janvier dernier qui a assuré que les tarifs des transports terrestres relevant du secteur public resteront inchangés en dépit des augmentations des prix du carburant, alors que l'impact de ces hausses dans le transport privé sera "minime" grâce à des mesures d'allégement de charges, la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) vient de " surprendre " tout un chacun par une prochaine réduction. En effet, dans un communiqu é, la SNTF a annoncé hier, que les tarifs des billets sur certaines lignes de trains inter-villes vont connaître une réduction à partir du 1er mars, afin de permettre une meilleure fréquentation et accessibilité aux usagers du rail. Et pour plus de détail, la Société nationale des transports ferroviaires, précise que cette réduction, qui peut atteindre jusqu'à 29% du plein tarif, concernera, en premier lieu, les trains inter-villes circulant sur les axes Alger-Sétif, Constantine- Biskra et Alger-Annaba dont le taux de fréquentation est faible. Mieux encore, la SNTF ajoute dans son communiqué que cette disposition relative à la réduction des tarifs des billets sur certaines lignes de trains inter-villes, peut être élargie à d'autres lignes de trains. D'autre part, elle explique que la satisfaction de sa clientèle est au cur de ses préoccupations à travers non seulement cette réduction tarifaire mais aussi en faisant bénéficier les voyageurs de tous les avantages qu'offre le transport par rail en termes de qualité de service, de sécurité, de ponctualité et de confort. Là, il est utile de rappeler que lorsque la décision de l'augmentation des prix du carburant a été annoncée, les usagers des trains ont craint une augmentation des tarifs des transports. Mais, le ministre des Transports, à ce moment, Boudjemaa Talai avait assuré le 3 janvier dernier que les tarifs des transports terrestres relevant du secteur public resteront inchangés en dépit des augmentations des prix du carburant, alors que l'impact de ces hausses dans le transport privé sera "minime" grâce à des mesures d'allégement de charges. "Pour le transport public, déjà subventionn é, aucune augmentation de prix n'est envisagée" en dépit de la hausse des prix du carburant introduite par la loi de Finances 2016, avait alors indiqué M. Talai. DES TRANSPORTS PRIVES Concernant le transport privé, avait ajouté le ministre, des mesures sont prévues par son département ministériel pour essayer de minimiser cet impact sur le pouvoir d'achat du citoyen. "Des réunions régulières sont organisées par le ministère pour l'accompagnement de ces transporteurs (taxi, transports collectifs, urbains et inter-wilayas) avec des mesures d'allégement de certaines charges afin de réduire l'impact des augmentations des prix du carburant", avait-il dit. "En réduisant les charges de ces transporteurs, l'augmentation de la tarification ne sera pas exagé- rée", avait estimé le ministre. Parmi ces mesures d'allégement, M. Talai a cité la réduction de la taxe dite "droit de passage aux gares routières" ajoutant que d'autres allègements seront décidés prochainement en concertation avec d'autres départements minist ériels. Des réunions ont été tenues avec les représentants des transporteurs pour expliquer la démarche du ministère et sensibiliser ces opérateurs sur la nécessit é d'éviter les augmentations anarchiques. Et dans ce même ordre d'idée, il est tout aussi important de rappeler également que Vers la fin de janvier dernier, l'Administration centrale du ministère des Transports, les représentants des syndicats des chauffeurs de taxi et les opérateurs de transport collectif-urbain des voyageurs et inter wilayas sont parvenus lors de leur réunion à Alger à un accord sur de nouvelles tarifications qui seront annonc ées prochainement. Après la tenue d'une série de rencontres consacrées à l'examen de l'impact de la hausse des prix du carburant, un accord a été dégagé sur toutes les tarifications de transport par taxi individuel, collectif et transport collectif inter wilayas, a indiqué un communiqué commun du Ministère des Transports et les représentants des transporteurs. Par ailleurs, les parties concernées ne sont pas parvenues à un accord sur la tarification du transport collectif urbain et suburbain. L'administration centrale du Ministère des Transports a propos é une augmentation ne dépassant pas les 10 % de l'actuelle tarification du fait que l'impact induit par l'augmentation des prix du carburant sur ce mode de transport n'excède pas ce taux. Par ailleurs, les représentants des opérateurs de transport ont revendiqué une hausse de pas moins de 5 DA en raison de la difficulté de traiter avec la petite monnaie de 1 et 2 DA. L'annonce officielle des nouvelles tarifications interviendra après la présentation des résultats aux pouvoirs publics. Et justement pas plus tard qu'avant-hier, le directeur du transport terrestre et urbain au ministère des Transports, Salem Salhi, a annoncé que les tarifs du transport collectif urbain et suburbain privé seront augmentés de l'ordre de 10% à partir de cette semaine suite à la hausse des prix des carburants. Le ministère a, ainsi, adressé une circulaires aux Directions des transports de wilaya (DTW) pour élaborer les tableaux des prix qui seront appliqu és pour le transport collectif urbain et le transport collectif interwilaya ainsi que pour le transport par taxi, précise encore M. Salhi. "Le groupe de travail mixte, chargé de fixer la nouvelle tarification, a décidé d'appliquer des hausses équivalentes à l'impact de l'augmentation des prix du carburant sur les charges journali ères des transporteurs, estimées à 10%", selon le même responsable. Ce groupe de travail est constitué des représentants de l'administration centrale, des syndicats des chauffeurs de taxis et des transporteurs de voyageurs (urbain et interwilayas). Mais concernant le transport collectif urbain (0 à 15 kms), les transporteurs ont ont même proposé d'arrondir les chiffres en augmentant les tarifs de 5 DA au lieu de 1, 2 et 3 DA, selon la même source. Mais le ministère a refusé catégoriquement cette proposition du fait qu'elle aura un impact sur le pouvoir d'achat du citoyen, poursuit M. Salhi qui considère que la proposition de ces transporteurs était inopportune tant que la petite monnaie, selon lui, est toujours en circulation. Par conséquent, la tarification pour les lignes allant jusqu'à 5 kms va augmenter à 17 DA (contre 15 DA actuellement), de 6 à 10 kms à 22 DA (contre 20 DA), de 11 à 20 kms à 33 DA (contre 30 DA) et les lignes de 21 à 30 kms à 38 DA (contre 35 DA). Pour assurer l'application de la nouvelle tarification, une cellule de suivi a été installée au niveau central et à l'échelle locale.