Le ministre des Transports, Boudjemaâ Talai, a assuré, hier, que les tarifs des transports terrestres relevant du secteur public resteront inchangés en dépit des augmentations des prix du carburant, alors que l'impact de ces hausses dans le transport privé sera «minime» grâce à des mesures d'allégement de charges. «Pour le transport public, déjà subventionné, aucune augmentation de prix n'est envisagée» en dépit de la hausse des prix du carburant introduite par la loi de finances 2016, a indiqué M. Talai à l'APS. Concernant le transport privé, ajoute le ministre, des mesures sont prévues par son département ministériel pour essayer de minimiser cet impact sur le pouvoir d'achat du citoyen. «Des réunions régulières sont organisées par le ministère pour l'accompagnement de ces transporteurs (taxi, transports collectifs, urbains et inter-wilayas) avec des mesures d'allégement de certaines charges afin de réduire l'impact des augmentations des prix du carburant», a-t-il dit. «En réduisant les charges de ces transporteurs, l'augmentation de la tarification ne sera pas exagérée», estime le ministre. Parmi ces mesures d'allégement, M. Talai a cité la réduction de la taxe dite «droit de passage aux gares routières», ajoutant que d'autres allégements seront décidés prochainement en concertation avec d'autres départements ministériels. Des réunions ont été tenues avec les représentants des transporteurs pour expliquer la démarche du ministère et sensibiliser ces opérateurs sur la nécessité d'éviter les augmentations anarchiques. Interrogé, par ailleurs, sur l'ouverture du capital des entreprises publiques au privé, contenue dans la loi de finances 2016, M. Talai affirme que des entreprises comme Air Algérie, la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) et la Compagnie nationale de navigation (Cnan) ne sont pas concernées par cette mesure. «Les entreprises stratégiques ne sont pas concernées par cette mesure. Air Algérie, la SNTF et la Cnan sont des entreprises stratégiques», a-t-il dit.