C'est en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, qu'a été reçu dimanche à Alger le président du mouvement tunisien Ennahdha, Rached Ghannouchi par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le président du mouvement tunisien a exprimé donc dimanche sa gratitude à l'Algérie pour son soutien à la Tunisie dans sa lutte contre le terrorisme. Dans une déclaration à la presse à l'issue de l'audience que lui a accordée le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, M. Ghannouchi a affirmé "avoir rassuré le président Bouteflika que la Tunisie résiste face au terrorisme", ajoutant que la lutte antiterroriste en Tunisie est passée "de la défense à l'attaque comme en témoigne ce qui s'est passé récemment à Benguerdane". Ajoutant que la Tunisie a montré "les grandes capacités de ses forces de sécurité et militaires dans la lutte contre le terrorisme". M. Ghannouchi a présenté, par ailleurs, ses remerciements au peuple algérien pour "sa solidarité fraternelle avec le peuple tunisien" ajoutant que "plus d'un million d'Algériens se sont rendus en Tunisie, contribuant ainsi à réduire le déficit enregistré en matière de touristes". Il a également remercié l'Algérie pour "son soutien à la Tunisie sur les plans économique, sécuritaire et militaire". Il a en outre indiqué que les informations selon lesquelles "la Tunisie est un pays d'accueil pour le terrorisme, étaient "infondées" et que le peuple tunisien fait front uni face au terrorisme", soulignant que "le soutien du président, du gouvernement et du peuple algériens à la Tunisie a été hautement apprécié". Après avoir félicité le peuple algérien pour l'amendement constitutionnel adopté par le parlement, M. Ghannouchi a relevé avoir perçu chez "le président Bouteflika une ferme volonté de hisser le niveau de la coopération stratégique bilatérale et de relancer le projet du Maghreb arabe". Il a mis en exergue dans ce sens le rôle des relations algéro-tunisiennes dans la relance du projet du Maghreb arabe en jetant les bases de relations stratégiques aux niveaux sécuritaire, militaire et économique", soulignant l'importance de trouver une issue à la situation en Libye pour concrétiser ce projet "qui a trop traîné", a-t-il déploré.