Des médias ont reproché à Barack Obama et à David Cameron leur silence radio au sujet de la libération de Palmyre par l'armée syrienne. Ainsi, la Grande Bretagne aurait pris la décision de ne pas se prononcer au sujet de la libération de Palmyre par l'armée syrienne, considérée actuellement comme la plus grande défaite de Daech depuis deux ans, s'offusque le quotidien britannique The Independent. "Lorsque des bourreaux noirs ont quitté Palmyre ce week-end, M. Obama et M. Cameron ont gardé le silence", lit-on dans l'article de Robert Fisk. Des terroristes de Daech ont effectué récemment une série d'attaques à Bruxelles faisant, selon un dernier bilan, 28 victimes et plus de 300 blessés de 20 nationalités, a rappelé M. Fisk. "Ne devrions-nous pas applaudir la plus importante défaite militaire de l'histoire de Daech?", demande le journaliste. En outre, M. Fisk estime que si les forces syriennes, avec l'aide des militaires russes, prennent la ville de Raqqa, "capitale" de Daech, l'Occident gardera de nouveau le silence. "Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire quand j'ai lu que le commandement des Etats-Unis avait fait rapport de deux frappes aériennes sur les positions des terroristes de Daech aux alentours de Palmyre, dans les jours précédant sa libération. C'est tout ce que vous deviez savoir sur la +guerre américaine contre le terrorisme+. Ils voulaient détruire Daech mais pas autant que ça", écrit Robert Fisk. D'après plusieurs médias internationaux, pour le gouvernement syrien, la libération de Palmyre a une signification à la fois symbolique et stratégique. Selon le Washington Post, la victoire à la cité antique de Palmyre, site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, est un événement historique pour le président syrien Bachar el-Assad. L'armée syrienne a "apparemment surmonté une guerre civile dévastatrice qui s'est transformée en un dangereux conflit médiatisé". L'article note également que la présence militaire russe a "considérablement affaibli les groupes terroristes et renforcé les positions de Bachar el-Assad". "Cette bataille a encore une fois démontré comment l'intervention russe a modifié la position de Bachar el-Assad", rapporte le New York Times. Les terroristes de Daech occupaient Palmyre, en mai l'an dernier, mais ont reculé grâce aux Forces armées syriennes et à l'aviation russe. D'après le quotidien américain, cette victoire cruciale confirme que le gouvernement du président syrien joue un rôle clé dans la lutte contre l'Etat Islamique. Avis partagé par le journal britannique The Gardian, selon qui la libération de Palmyre, accompagnée par les frappes aériennes intensives de l'aviation russe, "augmente considérablement le moral" tant à Damas qu'à Moscou. "Pour Bachar el-Assad, la libération de Palmyre a une importance symbolique et stratégique. Maintenant, ses troupes occupent des positions plus avantageuses en vue d'une avancée sur la capitale terroriste de Raqqa", souligne l'hebdomadaire allemand Die Zeit. Le chef de l'Observatoire syrien des droits Rami Abdel Rahmane a déclaré que pour les djihadistes, la libération de Palmyre était devenue le plus grand échec depuis 2013, alors qu'ils déclaraient l'établissement du califat. Ayant perdu Palmyre, les terroristes "perdront automatiquement le contrôle de l'énorme désert syrien", souligne Die Welt, citant Rami Abdel Rahmane. Les médias allemands prêtent une attention particulière à la restauration de la cité antique. Le spécialiste allemand de l'histoire de l'art Horst Bredekamp a appelé à entamer dès que possible les travaux de restauration des monuments de Palmyre. "L'art de la reconstruction doit triompher des actions destructrices des terroristes", a-t-il souligné dans un article publié dans Tagesspiegel.
Poutine félicite Assad Lors d'une conversation téléphonique, le président russe a pointé l'importance de la cité antique pour le patrimoine mondial. Le président russe Vladimir Poutine a félicité son homologue syrien Bachar el-Assad pour la libération de Palmyre du joug terroriste, a fait savoir dimanche Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin. "Lors d'une conversation avec le président syrien, Vladimir Poutine a félicité son homologue pour la libération de la ville de Palmyre par les militaires syriens, notant l'importance de la préservation de cette ville historique unique en son genre pour la culture mondiale", a indiqué M. Peskov. "M. Poutine a de nouveau souligné que malgré le retrait du gros du contingent militaire russe de Syrie, les forces armées russes continueraient de soutenir les autorités syriennes dans leur lutte contre le terrorisme et pour la libération de leur terre contre les groupes extrémistes", a ajouté le porte-parole. Et de préciser que "M. Assad a hautement apprécié l'aide que les Forces aérospatiales russes avaient apportée (à son pays, ndlr) et a noté que les succès, telle la libération de Palmyre, auraient été impossibles sans le soutien russe". "Selon M. Assad, il est absolument évident que la lutte est menée pour le pétrole, mais, comme il l'a fait remarquer, il y a beaucoup de brut, mais Palmyre est seule et unique", a confié M. Peskov.
Vers un démantèlement total de Daech Le commandement de l'armée syrienne est enthousiaste comme il ne l'a jamais été. La victoire des forces armées syriennes sur le groupe terroriste Etat islamique à Palmyre (Daech, EI) a jeté les bases d'un démantèlement total du groupe terroriste, a déclaré le commandement de l'armée syrienne. "La victoire est un énorme coup dur pour l'EI. Elle permettra de briser l'esprit de combat des mercenaires et ouvrira la voie à un démantèlement total et au retrait des terroristes", lit-on dans la déclaration citée par l'agence nationale syrienne SANA. L'armée syrienne, avec l'appui de ses amis et alliés, a prouvé à Palmyre qu'elle restait la seule force capable d'affronter efficacement et d'éliminer le terrorisme. Plus tôt dans la journée, on annonçait que l'armée syrienne et les milices avaient repris le contrôle total de Palmyre après en avoir chassé les djihadistes du groupe Etat islamique qui tenaient cette ville antique du centre de la Syrie depuis près d'un an. Le déminage de la localité est en cours. La ville de Palmyre, dont les vestiges sont classés patrimoine mondial par l'Unesco, a une importance aussi bien historique que stratégique. Un désert s'étend au nord et au nord-ouest de Palmyre. La reprise de la ville a privé Daech du contrôle de 20% des territoires occupés. Le commandement des forces armées syriennes pourra ainsi entamer une progression vers la ville de Raqqa, "capitale" de Daech, et procéder au déblocage de Deir ez-Zor, assiégée par les terroristes.