S 'étendant sur une superficie de plus de 60 km2 constitués essentiellement de forêts, la commune de Bou Arfa dans la wilaya de Blida, ambitionne malgré son dénuement apparent à mettre en place un environnement adéquat qui est de nature à lui donner une seconde vie. En effet, selon le jeune président de l'APC fraîchement élu, M. Benazout Mahmoud, la priorité sera donnée au désenclavement et à l'aménagement des zones isolées par la création de conditions favorables au retour et à l'épanouissement des populations qui ont fui leurs régions d'origine en quête d'une vie meilleure. Parmi les opérations prioritaires, le président de l'APC cite l'aménagement des routes, la rénovation du réseau d'assainissement, la restauration de l'éclairage public et le raccordement au réseau du gaz naturel des hameaux de Hamlelli, Mimèche, Kef- El- Hocine, Sidi El Djoudi et autres agglomérations qui sont restées jusque-là en marge du développement. Comme le progrès accède par les voies de communication, la jeune équipe d'élus va s'atteler, selon le P/APC, à la remise en état du réseau routier et à l'ouverture de pistes pour accéder à certains hameaux et centres qui sont restés très longtemps enclavés et donc inaccessibles à toute opération de développement. Nantie d'une population qui avoisine les 40.000 habitants, parler de Bou-Arfa dans le passé, c'était évoquer aussi ses belles forêts de chêne-liège, ses nombreuses sources d'eau et ses vergers qui faisaient jadis sa renommée. Il est loin ce temps et le contraste est aujourd'hui frappant, soutient-on. Une bonne partie du patrimoine forestier a été la proie des flammes, les nombreuses sources ont tari et des vergers, il ne reste plus que des espaces dénudés, ingrats et stériles sinon des ensembles de constructions précaires qui constituent une atteinte à l'esthétique et à l'environnement. En matière de développement, des efforts ont été consentis depuis la promotion de cette localité en 1984 au rang de commune. Celle-ci a bénéficie ces dernières années d'équipements socio-éducatifs qui demeurent insuffisants, selon le président de l'APC, par rapport aux besoins réels de la population qui ne cesse de s'accroître. Cette situation se trouve aggravée selon le premier responsable de la commune par la rareté du foncier qui constitue la bête noire " pour les élus locaux. Cette commune souffre également de revenus squelettiques provenant essentiellement du recouvrement d'impôts et de la location de locaux commerciaux. Concernant l'agriculture, la commune dispose d'une vingtaine d'hectares de terres agricoles à Hay Driouéche " qui sont insuffisamment exploités. La promotion de l'agriculture de montagne semble être tout indiquée pour redonner vie à cette région qui, à l'instar d'autres zones montagneuses du pays, a énormément souffert des affres du terrorisme. Maintenant que toutes les conditions sont réunies, la commune s'apprête à entrer de plain-pied dans la bataille du développement. Cette tache s'avère ardue, selon le président de l'APC du fait du relief accidenté du territoire de la commune et de l'éparpillement des populations. Pour M. Benazout Mahmoud qui veille désormais aux destinées de la commune, la seule planche de salut pour sa municipalité réside dans la réalisation de projets générateurs de revenus et de postes d'emploi. En plus du développement de l'agriculture de montagne, qui figure parmi les priorités des élus locaux, la promotion du tourisme pourrait constituer une seconde mamelle pour la commune par la valorisation des nombreux sites touristiques que recèle la région.