"La ministre a reçu pour la deuxième fois, et pendant plus de trois heures, les représentants des enseignants contractuels. Elle a décidé de l'installation d'une commission mixte (conformément à ses engagements) pour régler, entre autres, les retards des salaires et de certaines primes", a déclaré à l'APS le secrétaire général du minist ère, Abdelhakim Belabed, au terme d'une réunion entre la ministre du secteur et les repré- sentants de ces enseignants. Une commission mixte a été install ée lundi soir au ministère de l'Education nationale, pour prendre en charge les préoccupations des enseignants contractuels protestataires notamment la régularisation des salaires et de certaines primes. Concernant la principale exigence des enseignants contractuels, à savoir l'intégration sans condition, Mme Nouria Benghabrit a rappelé l'impossibilit é du recrutement direct, mettant, toutefois, en exergue, le nombre d'années d'expérience qui leur servira de bonification. À ce propos, Mme Benghabrit avait indiqué, que la décision de valorisation de l'expérience professionnelle des enseignants contractuels par "bonification des points" était un "énorme effort" consenti par la Fonction publique. Pour sa part, le repré- sentant des enseignants contractuels, Bachir Saïdi à déclaré à l'APS que "les trois heures de négociations n'ont rien apporté de nouveau". "Nous allons transmettre les conclusions de cette réunion aux enseignants vacataires, pour décider du sort de notre action, même si nous savons pertinemment qu'ils décideront probablement de poursuivre leur démarche jusqu'à satisfaction de leurs droits légitimes", a-t-il déclaré. Des enseignants contractuels avaient entamé, depuis plus d'une semaine, une marche de protestation de Bejaïa à Alger, dans le but de faire entendre leurs revendications, rappelle-t-on. Pour ce faire, la ministre a invité les contractuels participant à la marche de protestation à s'inscrire "au plus vite" au concours national de recrutement, avant la date du 14 avril. D'autre part la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a invité lundi les enseignants contractuels participant à la marche de protestation à s'inscrire "au plus vite" au concours national de recrutement, avant la date du 14 avril. Les enseignants contractuels protestataires revendiquent leur intégration "sans restriction ni condition dans la Fonction publique et sans avoir à passer le concours national de recrutement". DES RESULTATS "TRÈS POSITIFS" Les résultats des négociations entre le secteur de l'Education et la direction de la Fonction publique sont "très positifs", car ayant permis "la valorisation de l'expé- rience professionnelle de ces enseignants contractuels", a déclaré Mme Benghebrit à la presse après avoir présenté un exposé sur l'activité du secteur devant la commission de l'Education, de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des affaires religieuses de l'Assemblée populaire nationale (APN). "Le recrutement direct des contractuels est impossible. La loi est claire et ne le permet pas", a-t-elle affirmé, précisant que "500.000 candidats sont inscrits à ce concours qui permettra le recrutement de plus 28.000 enseignants pour les trois paliers (primaire-moyen-secondaire) le 30 avril prochain". La ministre a affirmé l'attachement de son secteur à assurer la "transparence et l'équité" de ce concours, dont l'organisation a été confiée à l'Office national des examens et concours (ONEC). Par ailleurs, elle a présenté un exposé sur la politique de son secteur à travers lequel elle a mis en avant les "réalisations positives accomplies notamment dans le domaine socioprofessionnel". La "phase actuelle exige la conjugaison des efforts de tous les acteurs en vue de développer les programmes d'enseignement particulièrement au plan pédagogique conformément aux standards internationaux en vigueur", a encore souligné Mme Benghebrit. Elle a insisté dans ce contexte sur la "qualité" de l'enseignement en misant sur la formation des enseignants et personnel du secteur, rappelant que près de "60.000 enseignants et 1.800 inspecteurs ont bénéficié d'une formation à ce jour". La ministre a fait savoir que les programmes de deuxième géné- ration s'inscrivaient dans le cadre des réformes du secteur et prendraient effet dès la prochaine rentrée scolaire.