De nouveau, la floraison de la croissance est à la une de l'action gouvernementale et elle s'impose à l'intention de l'ensemble de la communauté nationale. Ce nouveau round dans le développement global du pays, doit son regain d'actualité et de préoccupation majeure à divers phénomènes qui sont venus s'incruster subitement dans l'économie nationale pour surgir comme une " alerte générale ". Des phénomènes qui n'ont pas une cause unique mais résultent plutôt d'une combinaison de facteurs : la dégringolade continue des prix du baril de pétrole, la flambée permanente des produits alimentaires sur le marché mondial, les fluctuations des taux de change, la spéculation financière et l'accroissement de la consommation. Face à ces imprévus à la fois financiers et économiques, le gouvernement de M. Sellal tente de prendre les dispositions nécessaires dans le but d'affronter chaque problème qui se pose de manière cohérente .Il hausse le ton en direction de tout le monde, des responsables centraux et locaux, décideurs et ordonnateurs pour une reprise en main de la situation. Pour lui, il est nécessaire et impératif d'éviter les généralisations et les singularités outrancières. La nouveauté, qui est tout à fait la bienvenue pour l'économie nationale, est la mise en valeur d'un train de mesures et de secteurs productifs. C'est signe d'innovation et de progrès qui s'inscrit très certainement dans le cadre des alternatives possibles à la rente tirée des revenus pétroliers et devant aussi satisfaire les niveaux d'égalité régionale, de l'aisance sociale et développement durable du pays. Dans cet esprit, du reste nouveau dans la gouvernance économique, l'ensemble des responsables suscités ont été destinataires d'instructions fermes pour aller à la recherche de solutions d'urgence pour atténuer au maximum les effets de la crise pétrolière. Mais à des solutions à moyen et long termes pour réduire la vulnérabilité de l'économie nationale face aux retombées de cette conjoncture défavorable et à ses chocs externes. Le travail à accomplir à dès lors pour but final, une nouvelle stratégie, une nouvelle volonté à résoudre les problèmes, et pas de simples palliatifs et opération de rafistolage. Mais une politique devant ouvrir la voie à une véritable sûreté sociale et économique et à de nouveaux débouchés. La véritable sûreté sociale et économique ne peut-être dans ces conditions que nationale. Cela suppose également la mise en route de nouvelles initiatives favorisant la " circulation " et l'établissement de nouveaux partenariats, rendant possible une contribution triangulaire (gouvernement, secteur public et privé) afin que les énormes atouts dont dispose l'économie nationale puissent être exploités rationnellement, scientifiquement et techniquement dans le but de produire plus en qualité et en quantité, être comme instrument de transformation sociale et économique, être source de revenus et d'emplois mais aussi pour produire un des créneaux propres et renouvelables. Une option à prendre au sérieux afin qu'elle garantisse un développement durable et respectueux de l'équilibre socio-économique entre les différentes régions du pays. C'est là une philosophie sur laquelle le gouvernement place de grands espoirs en particulier pour la préparation de la phase de l'après-pétrole.