La route tue toujours. Les chiffres avancés par la Gendarmerie nationale sont alarmants, même si l'on enregistre une légère baisse comparativement à l'année dernière, et ce malgré des campagnes de prévention et l'aggravation des sanctions contre les contrevenants. Ainsi, selon les statistiques de la Gendarmerie nationale, pas moins de 22 274 accidents de la route ont été enregistrés durant les onze premiers mois de cette année, ce qui a provoqué la mort de 3 118 personnes et engendré quelque 39 000 blessés sur le territoire national, soit un mort et des dizaines de blessés toutes les deux heures. Ces chiffres représentent une légère baisse par rapport à la même période de l'année dernière où l'on a enregistré 3.129 morts dans 22.379 accidents.Les facteurs humains, dont la vitesse excessive, les dépassements dangereux et l'inconscience de piétons, constituent les principales causes des accidents pendant cette période. L'excès de vitesse a provoqué à lui seul plus de 5003 accidents, suivi du défaut de maîtrise de véhicule (3564 accidents), le dépassement dangereux avec 2664 accidents, et enfin la négligence des piétons et le non-respect du code de la route (2514 accidents).Durant la période du 19 au 25 décembre, des accidents de la route ont également été signalés. Des chiffres en hausse comparativement à la semaine précédente. En effet, plus de 454 accidents ont été signalés par la gendarmerie, qui ont causé la mort de 70 personnes et 904 blessés. Comparativement à la semaine précédente, on constate une hausse de sept accidents, soit 6 morts et 64 blessés. Toutefois, Sétif reste la wilaya où le plus d'accidents sont enregistrés, suivie d'Alger avec 23 accidents, Blida avec 22 accidents, et enfin Mostaganem avec 21 accidents. On estime, par ailleurs, que chaque année, plus de 3 000 personnes sont handicapées après les accidents de la route. De son côté, le Centre national de prévention et de sécurité routières (CNPSR) a indiqué que le nombre élevé d'accidents en Algérie s'expliquait notamment par "le déséquilibre entre le manque d'infrastructures de base et le nombre croissant des automobiles". Le CNPSR a précisé que le parc automobile algérien avait atteint 4,5 millions de véhicules, enrichi dernièrement par 900.000 nouveaux véhicules, depuis la mise en application du nouveau plan de circulation, en juin 2005.