La Bourse suisse cédait mercredi midi ses gains de la matinée, dans une séance peu animée. Hormis une acquisition par Sonova et un nouveau patron chez Syngenta, les données macroéconomiques des deux côtés de l'Atlantique étaient les seuls éléments d'intérêt pour les investisseurs. La tendance négative devrait se confirmer pour le reste de la séance, Wall Street s'annonçant en repli. "La séance sera marquée par une salve de statistiques économiques", aussi bien dans la zone euro qu'aux Etats-Unis, ont rappelé les analystes de xtb online trading. John Plassard de Mirabaud Securities a quant à lui évoqué "un calme assez préoccupant" sur les marchés. Dans la zone euro, la croissance de l'activité privée s'est légèrement tassée en avril, selon l'indice PMI de Markit, et les ventes au détail ont reculé de 0,5% en mars. Les Etats-Unis suivront dans l'après-midi avec notamment les chiffres ADP de l'emploi dans le secteur privé en avril et l'indice d'activité dans le secteur des services (ISM) pour le même mois. Le SMI reculait de 0,36% à 7822,70 points, tandis que le SLI abandonnait 0,33% à 1203,32 points et le SPI se dépréciait de 0,28% à 8446,10 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 11 tendaient vers le haut, une était stable et 18 se repliaient. Sonova (+2,6%) restait ancré en tête du tableau des valeurs vedettes. Le groupe va racheter le néerlandais AudioNova pour 830 mio EUR en numéraire. AudioNova, présenté comme le second détaillant d'assistances auditives en Europe, doit commencer à contribuer au bénéfice par action de Sonova à compter de l'exercice décalé 2017/18. Credit Suisse (+0,5%) perdait de sa vigueur matinale, mais se maintenait en tête du classement. La banque a vendu un portefeuille de créances douteuses à l'américain TSSP pour environ 1,27 mrd USD. La transaction s'inscrit dans le sillage de la restructuration de la banque d'affaires. Le groupe a aussi conclu un accord aux Etats-Unis dans une affaire de manipulation des taux, acceptant de payer 50 mio USD. Chez les autres bancaires, UBS (-0,8%) restait ancré dans le rouge, après la chute de la veille consécutive à des résultats trimestriels moins solides qu'attendus. Plusieurs analystes ont abaissé leurs objectifs de cours. Julius Bär (-1,4%) reculait plus nettement. Dufry (+0,2%) se maintenait dans le vert, au lendemain de ses résultats trimestriels. Syngenta (+0,1%) restait dans le vert après la nomination d'un nouveau directeur général (CEO) en la personne d'Erik Fyrwald. Vontobel a augmenté son objectif de cours. Les poids lourds pesaient cependant sur le marché, Nestlé (-0,4%), Novartis (-0,4%) et Roche (-0,1%) tendant en baisse. Swisscom (-1,4%) fermait la marche, après avoir pourtant dévoilé mardi une rentabilité trimestrielle en hausse. Goldman Sachs a relevé l'objectif de cours de 10 CHF à 470 CHF. Parmi les autres perdants se trouvaient des cycliques comme Kühne+Nagel (-1,2%), SGS (-1,0%) et Schindler (-0,9%). Sur le marché élargi, Straumann gagnait 0,9% après divers commentaires positifs au lendemain de solides chiffres trimestriels. Comet ralentissait à +0,8% suite à l'arrivée d'un nouvel actionnaire important. Londres recule, BHP Billiton chute La Bourse de Londres évoluait en baisse mercredi matin, dans le sillage des marchés américains, alors que le secteur minier et notamment BHP Billiton était dans le rouge. L'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 19,33 points, soit 0,31%, par rapport à la clôture de la veille, à 6.166,26 points. La tendance négative fait suite "à une séance de baisse aux Etats-Unis et en Asie", ont observé Mike van Dulken et Augustin Eden chez Accendo Markets. "Des résultats de grandes entreprises ce matin suggèrent aussi un tableau mitigé en termes de perspectives, ce qui ajoute aux inquiétudes sur la croissance mondiale", ajoutent-ils. Parmi les valeurs, le groupe minier BHP Billiton chutait de 6,24% à 820,70 pence. La justice brésilienne réclame en effet 43,3 milliards de dollars de dédommagements à la compagnie minière Samarco et à ses propriétaires, Vale et BHP Billiton, pour qu'ils réparent "intégralement" les dommages sociaux, économiques et environnementaux causés par la catastrophe du Rio Doce. Un barrage minier avait cédé le 5 novembre 2015, libérant une gigantesque coulée de boue qui avait totalement submergé un village de Minas Gerais (sud-est), tuant au moins 17 personnes et forçant des centaines de personnes à partir, la pire catastrophe écologique qu'ait connu le pays. Le reste du secteur était également en baisse, avec Anglo American (-5,14% à 631,5 pence), Rio Tinto (-2,32% à 2.104,5 pence) ou Glencore (-2,27% à 146,4 pence). Les supermarchés Sainsbury perdaient 1,93% à 280,2 pence après la publication des résultats du groupe. Le numéro un européen de la défense BAE Systems prenait 0,67% à 479,4 pence après avoir confirmé ses objectifs à l'occasion de son assemblée générale annuelle.
Hong Kong finit en repli de 0,73%, Shanghai et Shenzhen à l'équilibre La Bourse de Shanghai a fermé en quasi équilibre mercredi, abandonnant 1,37 point, tandis que la Bourse de Hong poursuivait son repli (-0,73%), à l'instar des grandes places financières mondiales, sur fonds d'inquiétudes concernant la croissance économique à travers le monde. L'indice composite Hang Seng a cédé 151,11 points à 20.525,83 points. L'indice composite shanghaïen s'est de son côté établi à 2.991,27 points. La Bourse de Shenzhen a enfin cédé 0,02% ou 0,40 point à 1.928,63 points. Les marchés mondiaux sont repartis dans le rouge après la publication d'une série de chiffres décevants en provenance tant de Chine que d'Europe et des Etats-Unis, ce qui a les amenés à se demander si les espoirs de reprise n'étaient pas exagérés. Mardi, la Commission européenne a abaissé légèrement ses prévisions de croissance pour la zone euro pour cette année, soulignant le contexte mondial peu favorable, notamment le ralentissement de la croissance en Chine mais aussi l'incertitude qui règne quant au maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne. De leur coté, les Etats-Unis et la Chine ont publié leurs statistiques sur l'activité dans le secteur manufacturier qui a nettement ralenti dans les deux principales économies de la planète en avril. En outre, la semaine passée, les Etats-Unis ont fait état d'une légère progression des dépenses de consommation des ménages, moteur de la croissance américaine, qui n'ont gagné que 0,1% en mars sur un mois. Une donnée qui n'est pas de bon augure pour la croissance américaine qui a ralenti plus que prévu au premier trimestre (+0,5% en rythme annualisé). "Les courtiers sont aussi préoccupés, craignant un prochain revirement du marché très volatil, cette fois-cu à la baisse", a indiqué Ric Spooner, chef analyste à Sydney chez CMC Markets, à Bloomberg News.