Les 72 plages du Grand Alger devraient accueillir durant la saison estivale 2016 environ six millions d'estivants, a affirmé à l'APS le directeur du tourisme de la wilaya d'Alger, Salah Benakmoum. ''Cette année, les plages vont attirer beaucoup d'estivants, soit approximativement un peu plus de six millions, un chiffre déjà atteint l'année dernière alors qu'ils étaient plus de 4 millions en 2014'', a indiqué M. Benakmoum. L'autre nouveauté pour cette année est que le nombre de plages ouvertes à la baignade dans la wilaya sera porté à 72 contre 69 en 2015 grâce notamment à l'aménagement de celle de Bordj El Kiffan et la réouverture de celle de Palm Beach alors que d'autres pourraient être prêtes à recevoir le public si les analyses de l'eau de baignade se révèlent satisfaisantes, a ajouté le directeur du tourisme. Au total, comme en 2015, il y a une douzaine d'établissements publics de wilaya qui sont mobilisés afin d'aménager les routes, les accès et les parkings et assurer l'équipement en accessoires divers dans un cadre organisé. En plus du souci d'assurer la disponibilité d'équipements adéquats, il y a aussi l'hygiène et la qualité de l'eau de baignade à surveiller à travers des contrôles réguliers ''Ce sont tous ces éléments qui sont susceptibles d'attirer un grand nombre d'estivants'', a assuré M. Benakmoum avant de lancer un appel aux citoyens afin de veiller à l'hygiène des plages et la protection de l'environnement et les exhorter à éviter la dégradation des cabines et ''à ne pas gaspiller l'eau des douches''. ''Sur les 97 kilomètres du littoral algérois, seulement 25 Km ne disposent pas de plages en raison de la configuration géographique mais tout le reste sera organisé" a indiqué M. Benakmoun pour qui "il est question d'en finir avec les jeunes qui squattent les plages". Il a souligné que la wilaya a investi "30 milliards de centimes en 2015 pour procéder à l'aménagement et à l'équipement des grandes plages de la capitale'' à travers un dispositif dissuasif mis en place pour lutter contre leur squat. Pour autant, plusieurs plages parmi les plus fréquentées de la wilaya d'Alger, dont Azur Plage, Staouéli et Zéralda ainsi que plusieurs autres à l'est de la capitale étaient toujours squattées en 2015 par des bandes de jeunes qui imposaient aux estivants leur diktat et le paiement de l'accès à la plage, le parking et les accessoires comme les parasols. M. Benakmoum a ajouté qu'il est temps que les plages deviennent une source de revenus pour la wilaya qui garantit par ailleurs aux estivants la gratuité des accès même s'il faut débourser 50 DA pour le parking en plus des tarifs des autres services tels la consommation dans les buvettes. Auparavant, les vacanciers constataient une gestion anarchique des plages par les jeunes leur imposant la location des parasols, des tables et chaises entre 500 et 1000 DA mais des dispositions ont été prises afin de lutter contre ce phénomène, a soutenu M. Benakmoum. C'est après avoir tiré les conclusions du bilan de la saison estivale de 2014 que la wilaya a diagnostiqué une gestion anarchique des plages avant de commencer à mettre fin dès 2015, ajoute-t-il. Par ailleurs, la préparation de la saison estivale se poursuit toujours et des inspections auront lieu aux plages de l'est d'Alger comme El Kaddous (Heuraoua), Decca plage, Surcouf (Ain Taya) et les Tamaris (Bordj El Kiffan), Réghaïa plage, Tamenfoust (El Marsa), les Sirènes I et II (Bordj El Kiffan) ou encore à l'ouest à l'instar de Khelloufi I et II (Zéralda), Sidi Fredj Est et Azur plage (Staouéli), El Bahdja et la Madrague (Ain Bénian). Ces actions ont pour but d'améliorer les conditions d'accueil sur les plages tout en garantissant la sécurité des estivants grâce à la présence de la gendarmerie nationale, de la sûreté de wilaya et de la garde communale. Les établissements de wilaya, Netcom et Extranet, sont chargés de veiller à l'hygiène dans ces plages en procédant à la collecte et à l'évacuation des déchets, a conclu M. Benakmoum.
Les plages d'Alger respirent la propreté Grâce au travail assidu des employés des communes et de ceux de l'agence pour la protection et la promotion du littoral algérois (APPL) et Extranet, entamé depuis le début de ce mois, les plages d'Alger respirent la propreté. Une vaste campagne de nettoyage des plages a été lancée le 1er avril par les communes côtières en prévision de l'ouverture de la saison estivale cette année. Interrogée par l'APS, la déléguée à l'environnement de la commune de Staoueli, Lamia Dergam a précisé que l'opération de nettoyage est supervisée dans chaque plage par un délégué à l'environnement de chaque commune côtière ajoutant que les moyens humains et matériel ont été mobilisés pour mener à bien cette opération. Supervisant les opérations de nettoyage des plages à Sidi Fredj est, les Palmiers, Azur-plage et Erriad (Sidi-Fredj), la déléguée à l'environnement de la commune de Staoueli, a assuré que les plages seront brillantes de propreté le jour "J". Partant des plages de Sidi Fredj, Palm Beach, Azur-plage arrivant aux plages El Marsa, Surcouf (Ain Taya), Kaddous et Reghaia El Bahri, le visiteur aperçoit des dizaines de travailleurs nettoyant et désherbant avec ardeur les alentours des plages en présence d'innombrables promeneurs venus admirer le grand bleu . Bien que la saison estivale n'a pas encore débuté, les plages de Zeralda, Sidi Fredj, Palm Beach et Azur ne désemplissent jamais attirant tel un "aimant" les amateurs du grand bleu qu'ils soient pêcheurs ou simplement amoureux de la mer. Rafik, un père de famille et amoureux de la mer se rend chaque samedi avec ses enfants à la plage familiale de Zéralda juste pour admirer le grand bleu. "Cette année, la plage est de plus en plus propre, c'est magnifique, les enfants pourront s'amuser en toute sécurité", estime-t-il. Malgré un temps printanier frais, Mohamed, quadragénaire, n'hésite pas à faire une trempette à Azur plage qui "le revigore", puisque l'eau est limpide, et d'une couleur bleu clair l'encourageant à faire un plongeon en dépit du froid. Affichant un paysage irréprochable, les immenses plages Kadous, Deca plage et Tarfayou (commune de Heuraoua) à l'est de la wilaya d'Alger, sont d'ores et déjà remplies de citoyens, venus nombreux en compagnie de leur progéniture pour profiter en ce temps printanier, des espaces de jeux (gratuits) aménagés dans les bois verdoyants entourant ces plages. Djamel avec ses trois bambins arpentant l'allée qui les a conduits à l'aire de jeux de la forêt El Kadous tout près de la plage portant la même appellation, n'a pas hésité à afficher sa grande joie tant cette plage était "propre et nette". "J'espère que les estivants vont sauvegarder cette belle image de la plage et ne vont pas la dégrader avec leurs déchets", a-t-il souhaité. Lors d'une virée aux criques magnifiques dont regorgent les communes d'El Hammamet et de Raïs Hamidou (ouest d'Alger), l'on remarque malgré la féerie du spectacle offert par ces plages, d'innombrables immondices provenant des habitations construites sur des falaises entourant les criques. Zaid Karim, un responsable à l'APC d'El Hammamet a indiqué que la commune a déjà entamé en coordination avec l'Agence de promotion et de protection du littoral (APPL) une vaste opération de nettoyage des plages. "Les déchets durs se trouvant sur les talus et les falaises seront brûlés et éradiqués avant l'ouverture de la saison estivale", a-t-il assuré. "La direction de l'hydraulique sera chargée pour sa part du curage des fosses septiques et des regards se trouvant au niveau des plages", a ajouté M. Zaid. La même direction sera aussi chargée d'intercepter tous les rejets individuels des eaux usées qui proviennent des habitations limitrophes des plages. L'Association de volontariat "Touiza" de la wilaya d'Alger qui participe en coordination avec d'autres associations aux actions de la protection de l'environnement, a programmé pour le mois de mai une vaste opération de nettoiement du littoral de la wilaya d'Alger. "Il faut sensibiliser les citoyens afin qu'ils aient des gestes écologiques et civiques pour la préservation de la nature et de l'environnement", a martelé le président de cette association, Sofiane Khoukhi, estimant que pour garder les plages propres de manière "constante" il faut en premier lieu "changer les mentalités".