Le conglomérat industriel japonais Toshiba a annoncé une perte nette de 483 milliards de yens pour l'exercice clos en mars, mais il espère un retour dans le vert cette année après une importante restructuration précipitée par un scandale de maquillage de comptes. La vente d'actifs (dont la filiale d'équipements de diagnostic par imagerie, Toshiba Medical Systems, cédée à son compatriote Canon) a permis d'éviter une perte nette plus massive encore, après avoir déjà affiché un solde négatif de 37 milliards un an plus tôt. Le groupe a quand même déploré une perte d'exploitation de 719 milliards de yens (5,8 milliards d'euros), du fait notamment d'une dépréciation d'actifs de 260 milliards de yens sur l'activité nucléaire américaine Westinghouse ainsi que de divers déboire notamment dans les semi-conducteurs dont les prix tendent à chuter. Le chiffre d'affaires du groupe a dévissé de 7,3%, à 5 670 milliards de yens, à cause entre autres de la réduction de la zone de chalandise et des gammes de produits grand public. D'autres divisions (infrastructures/énergie, services informatiques) ont affiché des ventes honorables, mais pas au point de rattraper le manque à gagner constaté ailleurs, du fait aussi d'importants frais pour réorganiser la maison secouée par une affaire de camouflage de pertes entre 2008 et 2014. Durant l'exercice débuté le 1er avril, Toshiba va continuer de remettre de l'ordre dans ses affaires (il cherche notamment à céder son activité de PC portables), sous la houlette d'un nouveau patron, Satoshi Tsunakawa, actuel directeur général adjoint de 60 ans qui a fait toute sa carrière dans la compagnie. Il va succéder à Masashi Muromachi, qui a assuré un intérim en urgence, sous réserve du feu vert de l'assemblée générale des actionnaires fin juin.Toshiba espère que sa stratégie de concentration sur ses activités-piliers va porter ses fruits dès cette année, puisqu'il table sur un bénéfice net de 100 milliards de yens. Il escompte aussi un bénéfice d'exploitation de 120 milliards sur un chiffre d'affaires qui devrait encore chuter de 9% à 5.100 milliards à cause d'une réduction de voilure.