Appelé FILAHA 2019, le Plan d'action agricole qui a été présenté, par le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, visant, entre autres, de réduire les importations agricoles de 2 milliards de dollars à l'horizon 2019. Ce plan repose essentiellement sur les résultats constatés de la saison agricole 2015-2016, à savoir près de 4.800 tonnes de pomme de terre produites dans la wilaya d'El-Oued ont été exportées vers huit pays. Avec la récole " abondante " réalisée cette saison au niveau des exploitations agricoles de cette wilaya, la pomme de terre algérienne a ouvert l'appétit de quatre pays arabes (les Emirats Arabes Unis, l'Arabie Saoudite, le Qatar et la Tunisie), et quatre autres européens (la Russie, l'Italie, la France et l'Espagne). D'ailleurs, même les prévisions potentielles 2016-2017 ont démontré que l'Algérie peut se pencher sur le secteur agricole, dans sa nouvelle politique, de la diversification économique, et diminuer la dépendance à l'égard des recettes pétrolières, étant donné que ces derniers ont dégradé à plus de 50% depuis début 2015, ce qui a obligé le gouvernement, entre outre à s'orienté vers d'autre secteurs, afin de faire face au déficit commercial que subit le pays. Ce nouveau plan repose essentiellement sur la capacité abondante du pays dans l'agriculture, la pêche, notamment, l'intérêt de promouvoir et de valoriser les activités aquacoles dans le sud du pays, en tant que créneau économique porteur, créateur de richesses. Il s'agit du renforcement des capacités d'encadrement dans ce domaine, l'appui à la promotion et la valorisation de l'ensemble des filières aquacoles", dont la pêche continentale pratiquée notamment au niveau des lacs et barrages et la pisciculture saharienne, et l'encouragement de l'intégration de la société civile, dont les professionnels et les associations spécialisées. Ce dispositif porte aussi sur le développement des filières agricoles, la mise en valeur des terres et promotion de l'investissement dans le domaine de la pêche et l'aquaculture ainsi que les perspectives de développement des investissements dans le domaine forestier national, a souligné le ministre lors d'une réunion avec les cadres de son secteur. Cette nouvelle politique agricole, a expliqué le ministre, est d'autant plus importante qu'elle intervient dans un contexte de diminution des ressources financières du Trésor public. Pour M. Ferroukhi, les agriculteurs qui ont bénéficié des aides durant les années précédentes doivent, à leur tour, soutenir le secteur à travers des investissements ou des partenariats privé-privé. Le plan FILAHA 2019 tire ses fondements du plan d'action du gouvernement de 2014 et se traduit par la réorganisation de l'ensemble de la politique agricole et rurale, sur la base notamment du recentrage des projets opérationnels assignés, a-t-il avancé. Le plan FILAHA se décline en trois paliers: l'agriculture et l'élevage, les forêts et les bassins versants ainsi que la pêche et l'aquaculture. Les nouvelles orientations du ministère de l'Agriculture ont pour objectif, d'ici à 2019, d'enregistrer une croissance agricole moyenne de 5%, d'atteindre une superficie agricole irriguée de 2 millions d'hectares et une valeur de production de 4.300 milliards DA dont 110 milliards pour la pêche. Comme il est attendu un taux de boisement de 13%, la réduction des importations de plus de 2 milliard de dollars par la substitution de la production nationale, une exportation de produits pour une valeur de 1,1 milliard de dollars et la création de près de 1,5 million d'emplois permanents dont 80.000 dans le domaine de la pêche et de l'aquaculture.