Le verdict de l'affaire du rachat d'El Khabar par la société Ness Prod, filiale de Cevital, sera connu le 15 juin, a annoncé le juge Mohamed Dahmane, président du tribunal de Bir Mourad Rais, qui a décidé hier de donner la parole aux avocats des deux parties El-khabar et Ness prod dans l'après-midi pour leurs plaidoiries, avant d'annoncer par la suite la date du jugement. L'affaire du rachat des actions du groupe média par Ness-Prod, une filiale du groupe Cevital avait été reportée à quatre reprises. Le ministère de la Communication avait introduit une action en référé auprès du tribunal de Bir Mourad Raïs sur la conformité du rachat du groupe de presse El Khabar par le groupe agroalimentaire Cevital avec les dispositions de l'article 25 du Code de l'information. L'article 25 du Code de l'information de 2012 stipule qu'"une même personne morale de droit algérien ne peut posséder, contrôler ou diriger qu'une seule publication périodique d'information générale de même périodicité éditée en Algérie". Le Président-directeur général du groupe Cevital, Issad Rebrab est déjà propriétaire du quotidien Liberté. En vertu de la transaction en question le groupe Cevital a acquis plus de 80% des actions du groupe El Khabar, qui est une Société par actions (SPA) incluant le journal éponyme, la chaîne de télévision KBC, les imprimeries et une société de diffusion. De son côté, le ministre de la Communication, Hamid Grine, a affirmé que le "gouvernement n'a aucune intention de fermer le journal El Khabar". "Nous sommes un pays de droit et le gouvernement du Premier ministre Abdelmalek Sellal n'a aucune intention de fermer le journal El Khabar", a soutenu M. Grine, dans une déclaration à la presse. Il a ajouté, qu'il est nécessaire de "respecter la loi et d'attendre les décisions de la justice", car elle est "souveraine" en la matière, assurant que cette affaire "ne le concerne pas en tant ministre de la Communication avec le Groupe El Khabar et (l'homme d'affaire algérien Issaad) Rabrab, mais en tant que membre et représentant du gouvernement". Il a soutenu qu'il s'agit d'une affaire de "procédures" et que "parler de l'absence d'une autorité de régulation pour la presse écrite ne veut pas forcément dire qu'il faut laisser place à l'anarchie".