Malgré les efforts déployés par l'Etat afin de lutter contre le commerce informel, on enregistre la forte présence des vendeurs saisonniers activant dans ce domaine, en ce mois de Ramadhan à Blida. Après que les autorités locales aient réussi, dans une large mesure, à mettre le holà au phénomène grâce à de nombreuses campagnes d'éradication, l'APS a constatée que ces vendeurs squattent les trottoirs et places publiques. En effet, Diouls, pains de toutes formes et saveurs, boissons en tous genres, gâteaux traditionnels, œufs et autres produits de large consommation sont exposés à la vente, en plein soleil, par ces vendeurs activant illicitement dans un déni total des règles de conservation et d'hygiène nécessitées pour ces produits de consommation périssables. Le marché de "Bab Dzair" est le prototype même des espaces commerciaux squattés par ces "vendeurs à la sauvette", maintes fois délogés des lieux par les services de sécurité, mais persistant à y revenir. Il faut dire que l'engouement des citoyens pour leurs marchandises n'est pas fait pour les dissuader dans leur démarche. Au contraire, le consommateur préfère s'approvisionner chez eux, au lieu d'aller faire emplette chez des commerçants réguliers, faisant fi des règles d'hygiène battues en brèche par ces vendeurs, et constituant un risque pour leur santé (consommateurs). Pis encore, ces vendeurs, des deux sexes et de différents âges dont des enfants activant dans l'informel, se voient davantage sollicités durant ce mois sacré, exploitant ainsi l'occasion pour multiplier leurs gains tout en ignorant délibérément les encombrements créés, par eux, tant sur la chaussée que les trottoirs, et leur corollaire de disputes interminables avec les passants. En dépit de leur achèvement, de nombreux marchés de proximité réalisés à l'intention de ces vendeurs continuent d'être boudés par ces derniers, aux motifs de leur "isolement" et éloignement du tissu urbain, ou encore pour cause de manque de certains aménagements et commodités vitales nécessaires, ont-ils évoqué. En effet, de nombreuses agglomérations de la wilaya de Blida, dont Mouzaia, Bouarfa, Bouinane et Bouguera, abritent des structures commerciales réglementées, qui demeurent, à ce jour, fermées et inexploitées par leurs propriétaires et autres locataires pourtant détenteurs d'actes légaux pour leur exploitation, au moment où ces communes font face à une prolifération de commerces informels sur les places publiques et autres espaces commerciaux. Un état de fait qui a abouti, au fil du temps, à la dégradation de ces structures, quand elles ne servent pas de repaires à tous les vices. Dans un exposé fait au wali, dernièrement, sur la situation du secteur, il est relevé que sur un total de 22 marchés de proximité réalisés, seuls cinq (5) sont opérationnels et abritent 112 commerces. Un fait qui a poussé le wali a instruire, lors d'un conseil, les responsables concernés en vue de prendre les mesures qui s'imposent afin de permettre l'exploitation des locaux inoccupés et ce, a-t-il martelé, quitte à transférer les décisions les concernant à d'autres bénéficiaires. La prolifération du commerce informel en ces jours de Ramadhan trouve une autre explication dans l'ouverture, à ce jour, de seulement deux (2) marchés de proximité sur un total de six (6) programmés par la direction du commerce de la wilaya pour ce mois sacré. Ces deux espaces commerciaux, où agriculteurs et producteurs proposent directement leurs produits aux consommateurs à des prix étudiés, sont opérationnels au niveau de la place de la liberté du centre ville de Blida et à Beni Mered. Le wali avait insisté, lors dudit conseil, sur l'impérative ouverture des marchés programmés restants "dans les plus brefs délais".