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Des marchés organisés boudés par les commerçants
Blida, Ils prisent l'informel
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 04 - 2014

En dépit de leur achèvement, depuis plusieurs années, de nombreux marchés dans des communes de Blida demeurent, à ce jour, fermés et boudés par des commerçants, aux motifs de leur "isolement" pour certains, ou pour cause de manque de certains aménagements, pour d'autres.
En dépit de leur achèvement, depuis plusieurs années, de nombreux marchés dans des communes de Blida demeurent, à ce jour, fermés et boudés par des commerçants, aux motifs de leur "isolement" pour certains, ou pour cause de manque de certains aménagements, pour d'autres.
En effet, de nombreuses agglomérations de la wilaya de Blida abritent des structures commerciales réglementées, qui demeurent fermées et inexploitées, par leurs propriétaires et locataires, pourtant détenteurs d'actes légaux pour leur exploitation, au moment où ces communes font face à une prolifération de commerces informels sur les places publiques et autres espaces commerciaux.
Un état de fait qui a abouti, au fil du temps, à la dégradation de ces structures, quand elles ne servent pas de repaires à tous les vices. Ce constat est valable, notamment, pour les marchés de Mouzaïa (262 locaux), Ouled Yaïch (120) et Soummaa, qui n'est que partiellement exploité, au même titre que pour les deux marchés de Bouarfa, situé pour le premier, à la cité Driouèche (120 locaux) et à la cité Kef Lhocine (350) pour le deuxième, ainsi que pour le marché de la cité des 742 logements de Larbaâ, comptant 60 locaux. De nombreux vendeurs informels activant sur des places publiques, ont expliqué leur "refus" d'occuper ces structures réglementées pour "leur éloignement de la ville" ou pour "absence de commodités vitales nécessaires à leur utilisation", a rapporté l'APS.
Le marché de Bouarfa, une structure sans âme
Le marché de Bouarfa, dont la réalisation remonte à 2002, est un exemple type de cette situation pour le moins anachronique. Aucun des responsables qui se sont succédé à la tête de cette commune n'a apporté un changement à la situation du marché, dont les portes demeurent fermées.
A titre indicatif, le marché de la cité Kef Lhocine (352 locaux) ne possède toujours pas de salles d'eau et n'est pas doté d'un mur de sécurité. Un fait "singulier" au regard du retour en force, ces derniers temps, du commerce informel dans la commune.
Toutefois, les responsables locaux ont assuré qu'une action, associant les propriétaires de ces locaux, est en cours en vue d'une "réouverture imminente" du marché, après l'aménagement d'un nombre de locaux, notamment ceux des produits périssables. Cette situation n'est pas propre à Bouarfa, car d'autres marchés connaissent la même situation d'abandon, à l'exemple de celui de Bouinan (46 locaux), qui demeure fermé depuis deux ans, en raison du refus des vendeurs de l'occuper, en arguant de son "éloignement".
Le président de l'APC a annoncé, dans ce sens, un projet pour le transfert de la station de transports publics de voyageurs vers le site d'emplacement du marché, afin de susciter une dynamique commerciale.
Il a, en outre, signalé l'affectation de quatre marchés de proximité au profit de la commune, en vue d'intégrer la totalité des vendeurs informels de son territoire.
Le constat n'est pas non plus reluisant dans la commune de Bougara, où, sur quatre marchés réceptionnés, trois sont toujours abandonnés et accusent un manque en aménagements vitaux.
La commune de Larbaâ, l'une des agglomérations les plus peuplées de la wilaya (plus de 92.000 habitants) dispose, quant à elle, de cinq marchés organisés, dont trois seulement sont exploités alors que les deux autres sont "boudés" par les commerçants.
A Mouzaïa, une autre commune de Blida où l'informel pose problème, un marché de 250 locaux destiné à la vente de vêtements, demeure inexploité depuis 12 ans. Tous les jeunes vendeurs interrogés sur le motif de leur refus d'occuper ces marchés, ont été unanimes à évoquer leur "éloignement" de la ville et leur "isolement".
Pour le secrétaire de la wilaya de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Boukri Boualem, le motif du refus des jeunes d'activer au niveau de ces marchés est tout autre. "Ils préfèrent le commerce informel pour se soustraire au paiement des impôts et autres charges liées à cette fonction", a-t-il assuré.
Pourtant, les vendeurs de l'informel, déchargés de tout impôt (absence de registre de commerce oblige), écoulent leurs marchandises aux mêmes tarifs que ceux pratiqués par les commerces réglementés, allant même jusqu'à se permettre, certaines fois, de vendre à des prix supérieurs à ceux du marché. Ils s'attirent, cependant, toujours, l'ire des commerçants réguliers, qui dénoncent cette "concurrence déloyale".
Une concurrence à laquelle certains commerçants réguliers tentent de faire face en proposant leurs marchandises sur les places publiques ou sur les trottoirs squattés par les vendeurs de l'informel.
Dans cette optique, M. Boukri a lancé un appel pour la mobilisation des citoyens et des consommateurs, en vue de renoncer à faire leurs achats au niveau des trottoirs et autres étals de fortune, dont la marchandise constitue une menace pour leur santé, et pour ne pas encourager le commerce informel.
La wilaya de Blida compte plus de 4.000 vendeurs activant dans le circuit informel, a-t-il signalé à cet égard.
En effet, de nombreuses agglomérations de la wilaya de Blida abritent des structures commerciales réglementées, qui demeurent fermées et inexploitées, par leurs propriétaires et locataires, pourtant détenteurs d'actes légaux pour leur exploitation, au moment où ces communes font face à une prolifération de commerces informels sur les places publiques et autres espaces commerciaux.
Un état de fait qui a abouti, au fil du temps, à la dégradation de ces structures, quand elles ne servent pas de repaires à tous les vices. Ce constat est valable, notamment, pour les marchés de Mouzaïa (262 locaux), Ouled Yaïch (120) et Soummaa, qui n'est que partiellement exploité, au même titre que pour les deux marchés de Bouarfa, situé pour le premier, à la cité Driouèche (120 locaux) et à la cité Kef Lhocine (350) pour le deuxième, ainsi que pour le marché de la cité des 742 logements de Larbaâ, comptant 60 locaux. De nombreux vendeurs informels activant sur des places publiques, ont expliqué leur "refus" d'occuper ces structures réglementées pour "leur éloignement de la ville" ou pour "absence de commodités vitales nécessaires à leur utilisation", a rapporté l'APS.
Le marché de Bouarfa, une structure sans âme
Le marché de Bouarfa, dont la réalisation remonte à 2002, est un exemple type de cette situation pour le moins anachronique. Aucun des responsables qui se sont succédé à la tête de cette commune n'a apporté un changement à la situation du marché, dont les portes demeurent fermées.
A titre indicatif, le marché de la cité Kef Lhocine (352 locaux) ne possède toujours pas de salles d'eau et n'est pas doté d'un mur de sécurité. Un fait "singulier" au regard du retour en force, ces derniers temps, du commerce informel dans la commune.
Toutefois, les responsables locaux ont assuré qu'une action, associant les propriétaires de ces locaux, est en cours en vue d'une "réouverture imminente" du marché, après l'aménagement d'un nombre de locaux, notamment ceux des produits périssables. Cette situation n'est pas propre à Bouarfa, car d'autres marchés connaissent la même situation d'abandon, à l'exemple de celui de Bouinan (46 locaux), qui demeure fermé depuis deux ans, en raison du refus des vendeurs de l'occuper, en arguant de son "éloignement".
Le président de l'APC a annoncé, dans ce sens, un projet pour le transfert de la station de transports publics de voyageurs vers le site d'emplacement du marché, afin de susciter une dynamique commerciale.
Il a, en outre, signalé l'affectation de quatre marchés de proximité au profit de la commune, en vue d'intégrer la totalité des vendeurs informels de son territoire.
Le constat n'est pas non plus reluisant dans la commune de Bougara, où, sur quatre marchés réceptionnés, trois sont toujours abandonnés et accusent un manque en aménagements vitaux.
La commune de Larbaâ, l'une des agglomérations les plus peuplées de la wilaya (plus de 92.000 habitants) dispose, quant à elle, de cinq marchés organisés, dont trois seulement sont exploités alors que les deux autres sont "boudés" par les commerçants.
A Mouzaïa, une autre commune de Blida où l'informel pose problème, un marché de 250 locaux destiné à la vente de vêtements, demeure inexploité depuis 12 ans. Tous les jeunes vendeurs interrogés sur le motif de leur refus d'occuper ces marchés, ont été unanimes à évoquer leur "éloignement" de la ville et leur "isolement".
Pour le secrétaire de la wilaya de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Boukri Boualem, le motif du refus des jeunes d'activer au niveau de ces marchés est tout autre. "Ils préfèrent le commerce informel pour se soustraire au paiement des impôts et autres charges liées à cette fonction", a-t-il assuré.
Pourtant, les vendeurs de l'informel, déchargés de tout impôt (absence de registre de commerce oblige), écoulent leurs marchandises aux mêmes tarifs que ceux pratiqués par les commerces réglementés, allant même jusqu'à se permettre, certaines fois, de vendre à des prix supérieurs à ceux du marché. Ils s'attirent, cependant, toujours, l'ire des commerçants réguliers, qui dénoncent cette "concurrence déloyale".
Une concurrence à laquelle certains commerçants réguliers tentent de faire face en proposant leurs marchandises sur les places publiques ou sur les trottoirs squattés par les vendeurs de l'informel.
Dans cette optique, M. Boukri a lancé un appel pour la mobilisation des citoyens et des consommateurs, en vue de renoncer à faire leurs achats au niveau des trottoirs et autres étals de fortune, dont la marchandise constitue une menace pour leur santé, et pour ne pas encourager le commerce informel.
La wilaya de Blida compte plus de 4.000 vendeurs activant dans le circuit informel, a-t-il signalé à cet égard.


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