Lors d'une rencontre tenue avant-hier soir sur la participation algérienne à l'évènement mondial dédié à l'innovation et la technologie (Vivatechnology Paris), prévu du 30 juin au 2 juillet en France, le directeur des PME au ministère de l'Industrie et des Mines, Abdelghani Mebarek, a annoncé que le projet de la nouvelle loi d'orientation sur le développement des PME sera présenté lors de la prochaine réunion du Conseil des ministres. Ce nouveau texte "s'inscrit dans le cadre de la révision du dispositif de soutien aux entreprises et prévoit de nouveaux avantages liés à la création et au développement des PME et de start-up", a affirmé M. Mebarek. Là, il est important de noter qu'il prévoit, également, entre autres, la création "d'un fonds d'amorçage destiné à accompagner financièrement les jeunes entreprises dans leurs premiers pas. Deux mesures prévues par l'avant-projet de loi d'orientation sur le développement de la PME, inscrit à l'ordre du jour à la prochaine réunion du gouvernement. Le numérique qui est un facteur décisif de croissance et de richesse étant devenu un véritable bien d'investissement. L'industrie numérique ne fait que commencer. Et, compte tenu du retard pris par les entreprises algériennes dans l'appropriation et l'usage du numérique, il faut donc bien relancer et régénérer en profondeur l'industrie. Le défi est donc de réussir à accompagner cette grande transformation industrielle en permettant d'abord aux start-up de naître et de devenir de plus en plus nombreuses, pour enclencher un véritable processus de clustérisassions à l'échelle industrielle. Il ne faut surtout pas oublier dans ce même ordre d'idée l'importance des PME œuvrant dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC). Or, ces entreprises rencontrent des difficultés, notamment financières, lors de leur création. Et c'est la raison pour laquelle il y a cette création d'un fonds d'amorçage qui offre un financement aux projets innovants durant la période précédant la création de l'entreprise. C'est justement ce fonds qui faisait défaut et bloquait ainsi l'émergence des start-up. Un dispositif qui sera suivi par la mise en place d'un fonds de garantie dans la perspective d'alléger le poids des sûretés réelles imposées par les banques. Le directeur des PME au ministère de l'Industrie et des Mines, Abdelghani Mebarek a fait remarquer d'autre part, que "La situation économique difficile que connaît aujourd'hui l'Algérie nous pousse à réfléchir davantage pour soutenir l'émergence, le développement et la pérennisation des start-up algériennes". M. Mebarek a aussi fait valoir que la mise en place d'un département ministériel dédié à l'économie numérique "s'inscrit dans le cadre de cette démarche". Le même directeur des PME au ministère de l'Industrie et des Mines, Abdelghani Mebarek, a expliqué que ce fonds devrait notamment permettre de financer "les frais préalables à la commercialisation du premier produit, service ou solution de l'entreprise comme la prise en charge des salaires, des frais de recherche et développement, des conseils juridiques ou des business plans". Outre la loi d'orientation pour le développement des PME, ce dispositif de soutien aux entreprises sera également renforcé par d'autres textes de lois comme ceux de la normalisation et de la métrologie qui devraient être adoptés avant fin 2016, a indiqué M. Mebarek. "Il s'agit d'un arsenal juridique destiné à assurer l'accompagnement des entreprises", a-t-il souligné. A noter que ce nouveau projet de loi contribuera à la mise à niveau des PME en Algérie et leur intégration dans la dynamique qu'œuvre à créer le Gouvernement dans le domaine économique en leur fournissant les moyens et le soutien dont dispose l'ANDPME. Il est utile de rappeler qu'en marge d'une journée d'étude sur l'innovation en industries électroniques, organisée au mois de mars dernier à Sidi Bel Abbes, l'universitaire Bourahla Allal de la faculté d'économie de l'université "Djillali Liabès" a avancé le nombre de 760 000 PME en Algérie, qu'il a qualifié de faible par rapport au nombre global de la population, soulignant que l'Algérie nécessite la création de 1,3 million de PME pour atteindre la norme internationale, développer l'économie et générer des emplois.
L'Algérie à la Vivatechnology Paris (Vivatech) Evoquant, d'autre part, la participation algérienne à l'évènement Vivatechnology Paris (Vivatech), le directeur des PME au ministère de l'Industrie et des Mines, Abdelghani Mebarek, a insisté pour "institutionnaliser" cette participation pour les prochaines éditions qui constitue un carrefour mondial de l'innovation, de la technologie et de l'économie basée sur le savoir. Il faut savoir que l'algérie participe avec dix start-up sélectionnées pour prendre pour cette rencontre internationale annuelle qui verra la participation de plus de 5.000 start-up venues des cinq continents en plus de 400 intervenants de renommée mondiale et dont la plupart sont des patrons des grandes firmes internationales. Les jeunes promoteurs algériens présenteront à cette occasion leurs services et solutions en matière de télé gestion des services publics, les paiements électroniques par le biais d'objets connectés (smart phones, TV....), systèmes de protection anti-vol de véhicules, les plates-formes de statistiques économiques. L'objectif de cette participation porte, entre autres, est basé sur la mise en réseau des start-up algériennes avec leurs paires des autres pays, ainsi que sur la prospection pour trouver des investisseurs et des clients potentiels parmi les patrons des firmes présentes.