Pour la première fois, dix start-up algériennes vont prendre part à Vivatech 2016, prévue cette année à Paris. La participation algérienne à l'évènement mondial dédié à l'innovation et la technologie, programmé du 30 juin au 2 juillet, est soutenue par les pouvoirs publics et plusieurs organismes. Parrainée par le ministère de l'Industrie et des Mines, cette initiative a été présentée à la presse lors d'une rencontre organisée dans la soirée de mardi à l'hôtel Sofitel d'Alger. Elle regroupe des jeunes compétences ayant réussi à mettre en place des projets innovants dans divers domaines. Il s'agit, entre autres, de start-up qui ont créé des systèmes numériques très fiables et performants permettant aux entreprises et aux particuliers d'avoir accès aux services sans déplacement (paiement de factures, publicité, gestion de flotte, billetterie, statistiques…). Parmi eux Salah Slimani, un confrère qui fera partie de cette délégation en qualité de créateur d'une plateforme dédiée à l'information statistique sur l'économie nationale. Ainsi, les créateurs de ces activités qui sont parvenus à s'imposer en Algérie ces dernières années veulent être en contact aujourd'hui avec les autres start-up mondiales en vue de nouer des relations et de développer leurs réseaux d'affaires. Pour Mehdi Omarouayache, président du cluster algérien des TIC et patron d'une PME investie dans le numérique, l'initiative Vivatech Algeria a été concrétisée grâce au soutien du ministre de l'Industrie et des Mines et d'entreprises algériennes, notamment l'opérateur de la téléphonie mobile, Djezzy, NCA Rouiba, Alliance Assurances, Groupe Accor, Business France et bien d'autres partenaires qui ont mis leurs moyens matériels et financiers pour l'aboutissement de ce projet. Présent à cette rencontre, Abdelghani Mebarki, directeur central au ministère de l'Industrie chargé du développement de la PME, a réitéré l'engagement des pouvoirs publics pour l'émergence d'une économie numérique citant à ce propos la dernière décision du président de la République portant sur la création d'un département ministériel dédié à l'économie numérique. «L'Etat va s'appuyer sur vous. Vous êtes sur le terrain», a affirmé Mebarki. Et d'ajouter : «La situation économique difficile que connaît aujourd'hui l'Algérie nous pousse à réfléchir davantage pour soutenir l'émergence, le développement et la pérennisation des start-up». La contribution de Fetah Ouzzani, président du cabinet conseil en stratégie de développement et de croissance, pour la participation algérienne n'est pas en reste. Travaillant entre les deux rives de la Méditerranée, Ouzzani a souligné, lors de son intervention, que Vivatech va réunir plus de 5000 start-up du monde entier dont des leaders mondiaux de l'économie numérique. Président du comité de pilotage, il affirme que l'initiative de la participation algérienne a été entamée il y a à peine deux mois. «Au début, on ne croyait pas que le projet allait vraiment se concrétiser. Mais grâce aux soutiens apportés par plusieurs partenaires nationaux et français, l'Algérie sera représentée à la plus grande manifestation mondiale des start-up qui se tiendra cette année à Paris», a-t-il confié. Le même intervenant a annoncé également l'organisation, en marge de Vivatech, d'une rencontre «conviviale» entre les promoteurs des start-up algériens et des membres de la communauté nationale installée en France pour une prise de contact et d'éventuels projets en commun. D'ores et déjà, le groupe de jeunes créateurs sélectionnés sont impatients de se rendre à Paris pour découvrir cet évènement planétaire.